Mon fils va sur ses 11ans , un enfant brillant , reactif , curieux avec beaucoup d empathiequi aime les gens mais aussi tres anxieux et angoissé qui depuis deux mois a développé suite a divers situations de l hypocondrie , peur de la mort et que je meurt pus par la suite un changement de comportement raleur , effacé , d ailleurs qu avec moi chez son copain il va très bien d après mon amie puis pour finir il à l air de faire son &oeligdipe plus tardivement puis lorsqu il a un couteau se voit dans ma tête me tuer : alors qu il me dit qu il n en a aucune envie mais qu il a peur de le faire !! je ne sais plus quoi faire quoi penser il a subit une séparation difficile avec un papa copain qui m insulte me menace et lui fait faire des choses qui ne st pas bonnes pour sa sante avec du chantage affectif ! je viens de me marier et il a un petit frère de cet union de 3 ans dois je m inquiéter cela pourrait il être de la schizophrénie précoce ??
Comment parler du terrorisme aux enfants?
Il est toujours préférable de poser des mots sur ces sujets difficiles et douloureux plutôt que de ne rien en dire et de laisser les enfants face aux angoisses parentales. Les fantasmes (peurs, angoisses) sont toujours plus impressionnants que la réalité explicitée simplement. Dire la vérité dans un cadre posé et raisonnable permettra de calmer les scénarri imaginaires et anxiogènes.
Tout d'abord notez que la schizophrénie infantile n'est pas véritablement reconnue comme un concept de la psychiatrie enfant.
Les psy s'accordent sur le concept : soit des psychoses infantiles précoces (retard intellectuels, associés à des troubles du comportement et de la réalité grave) soit des troubles psychiatriques qui interviennent vers 14-15 ans minimum (pour la schizophrénie).
Concernant votre fils, il n'a, à mon sens et sur votre description, absoluement pas les symptômes de la psychose de quelque nature que ce soit, infantile ou schizophrénique.
Il présente plutôt une anxiété très manifeste qui se nomme "phobie d'impulsion". Il s'agit d'angoisses de passer à l'acte, peur de commettre des actes négatifs face à une agressivité interne qui l'envahit et le déborde.
Le fait de vous en parler est très positif et cathartique. Cela le soulage probablement et il doit continuer à vous en faire part sans que vous ne lui montriez trop votre inquiétude.
Il s'agit tout au contraire de bien le rassurer en lui disant : qu'en parler lui permet justement de chasser ces mauvaises idées. Il est fréquent d'avoir des idées négatives, elles peuvent parfois faire très peur mais tant qu'on les pense et qu'on les dit, on ne le fera pas!
C'est donc la parole qui entrave le passage à l'acte et qui guérit les phobies d'impulsion.
Cette parole doit aussi être déposée chez un psy si les phobies sont trop envahissantes et ne s'apaisent pas complètement auprès de vous.
Votre fils ne me semble pas présenter d'oedipe tardif et inversé, il est en pleine crise identitaire, il cherche à s'identifier à son père pour grandir, processus normal du développement à son âge, seulement vous indiquez qu'il y a eu des violences verbales de la part de son père à votre égard.
Votre fils a donc besoin d'autres référents masculins pour contrebalancer ces mouvements. Un prof de sport, de musique, ou à l'école, un psy homme, un oncle, un grand cousin ... Il faut lui permettre de rencontrer de nouvelles personnes lui permettant de prendre appui sur d'autres modèles respectueux des femmes.
De votre côté, il me semble important de lui expliquer que les histoires entre parents concernent les parents, qu'il a assisté à des conversations violentes qui lui ont mis des idées négatives dans la tête mais qu'il n'aurait pas du être présent.
Qu'il y a plusieurs façons d'être en relation et que c'est la raison entre autre qui vous a fait vous séparer.
Il est important aussi de ne pas trop discréditer son père, et peut être de le rassurer sur la relation qu'ils ont tous les deux et lui enseigner des stratégies lui permettant de se protéger des dires négatifs de son père envers elle lorsqu'ils dont tous les deux. Un psy peut être aidant à ce sujet.
Bien à vous
Céline Lemesle, Psychologue