Ayant débutée ma carrière en institution et plus spécifiquement en place de régulateur dans le cadre de groupes de parole auprès des personnels éducatifs et paramédicaux, j’ai fondé une grande partie de mon approche clinique sur la dimension Systémique.
Cet angle, véritable outil thérapeutique, s’est naturellement associé par la suite à ma pratique de clinicienne en libéral et notamment auprès des familles et des enfants.
J’ai rapidement acquis la conviction qu’établir des liens, construire des ponts entre des approches humanistes et pluridisciplinaires (cliniques, neuropsychologiques, cognitives, développementales, psychosociales…) offrent de formidables opportunités de connaissance et permettent de mieux comprendre, d’éclairer les personnes, tant dans ce qui les anime, que ce qui les éloigne parfois d’elles même.
Le travail psychologique individuel n’est pas toujours évident, il demande un investissement en tous points (psychologique, financier, logistique…), il implique force et volonté pour affronter les facettes de sa personnalité, ainsi que la mise en œuvre du changement visant à se sortir de ses difficultés. Aussi, cela mobilise beaucoup de ressources, d’énergie et se confronter à soi, seul(e) peut parfois être vécu comme une épreuve insurmontable.
Le travail de groupe, outre sa fonction contenante et rassurante : « on est plus forts et plus intelligents tous ensemble », apparait également comme un enrichissement du travail psychothérapeutique individuel, et plus particulièrement pour les enfants et les adolescents.
En effet, très aux prises avec leur « égocentrisme » (naturel à cet âge), les enfants et les adolescents ont tendance à s’enfermer dans une forme de « bulle existentielle » qui leur évite de se confronter à leur alter-égo. Or, c’est à partir du champ sociétal, de la relation aux autres que se dénouent les conflits psychiques et apparaissent alors de nouvelles perspectives.
Le groupe et ses médiations, proposées ici à travers :
- des cycles de discussion pour les adultes (périnatalité, parentalité et éducation),
- des ateliers sensoriels pour les bébés et des ateliers philo pour les enfants et les adolescents,
offrent alors l’étayage nécessaire pour évoquer son expérience personnelle, entendre d’autres ce que l’on ne peut nommer, guérir par les mots dits et/ou entendus d’autres personnes, partageant les mêmes préoccupations et intérêts.
Aujourd’hui, si les pratiques de groupe se sont solidement implantées dans le champ de la psychothérapie, c’est qu’elles se sont révélées particulièrement riches et efficaces. La résilience groupale (renaitre de ses cendres comme le Phoenix) s’avère en nombre d’autant plus puissante dans sa catharsis.