Bonjour,
Anamnèse:
Ma fille a 3 ans et 3 mois.
Grossesse normale. Suivi haptonomie + prépa accouchement.
Accouchement traumatique : fracture de coccyx ressentie au 2ème jour. Consultations multiples la 1ère année pour prise en charge de la douleur mais échec thérapeutique.
Retrait de la mère dans les actes de la vie courante (porter bébé, donner le bain, etc...) en raison de la douleur.
Composante dépressive de la mère en lien avec le caractère chronique et invalidant de cette douleur à laquelle s'ajoutent des sentiments d'incompétence et de culpabilité.
Allaitement pendant 8 mois. Coliques dites idiopathiques tout le temps de l'allaitement. A 6 mois, diagnostic tardif de reflux gastro oesophagien. Allaitement fatiguant+douleurs coccyx+ portage bébé par papa la moitié de la nuit (reflux) ont amené au co-sleeping.
Diversification alimentaire acceptée mais très faible appétit (auparavant, têtées régulières mais faibles succions).
Sevrage brutal sur hospitalisation de la mère pendant 48h (mal vécu par la mère).
Dès 6 mois: faible poids car faible appétit et troubles du sommeil.
A 1 an: chute du poids sur anorexie : bilan d'allergie alimentaire et malabsorption négatif.
A 18 mois : gastro entérite avec perte de 12% du poids d'où hospitalisation pendant 72h.
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Cette année, rentrée à l'école. Exarcerbation des troubles du sommeil (incapacité à s'endormir sans la présence d'un des parents puis réveils nocturnes inconsolables et retour en milieu de nuit au co sleeping). Opposition persistante au repas. Aucun plaisir (n'a jamais rien mis à la bouche depuis la naissance, pas de sucette). Situations conflictuelles devant la fatigue et l'inquiétude du tableau clinique.
Anticipation des craintes pour le départ à l'école et pleurs excessifs dès l'arrivée de l'école. Retrait scolaire et timidité alors qu'il s'agit d'une enfant intelligente et enjouée en présence des parents. Timidité devant l'étranger adulte.
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Enfant unique. Présence des parents importante. Présence des grands parents importante. Enfant qui fait des activités rarement toute seule mais souvent avec un adulte.
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Comment aider notre fille devant ses angoisses? Celle ci a un langage très riche mais n'arrive pas à exprimer "le problème". La phrase récurrente étant "je veux Maman et Papa". Comment favoriser le détachement. Les calins, les mots, la réassurance, plus de fermeté; nous semblons nous trouver dans une impasse depuis très longtemps et nous rentrons dans un cercle vicieux de malentendus entre tensions, fatigue, inquiétude.
Merci par avance,
Guillaume, le Papa.
Veuillez excuser mon retard à vous répondre mais je n'ai rien contre les papas qui m'écrivent, .... au contraire!
Et bien, vous en êtes passés par des sacrés difficultés!
Je pense tout d'abord qu'il faut aller voir un psy enfant pour vous décharger de tous ces traumas et vous faire entendre sur les douleurs multiples vécues.
Tout le travail va consister à faire entendre à votre fille mais aussi à votre femme et vous même que le monde n'est pas toujours agressif et violent. Tout le monde s'est accroché comme il a pu durant ces inombrables inteméries mais la vie ne sera pas toujours ainsi et il faut maintenant casser le cercle vicieux qui consiste à penser que rien n'ira jamais.
Par ailleurs, sachez que 18 mois correspond à la phase d'opposition, au non, socle identitaire de l'enfant et ce jusque 3-4 ans environ.
Votre fille a effectivement besoin de fermeté pour se décoller mais aussi de cocooning, rien de choquant jusqu'à deux ans, et ce compte tenu de son histoire.
Concernant la fatigue, qui est bien souvent à l'origine de beaucoup de pertrurbation, humeur,dépression ,stress, inertie...
Il convient d'y remédier avec ténacité: plusieurs options, un roulement alternatif une nuit intégrale sur deux des parents, les grands parents qui prennent l'enfant le weekend entier, les siestes au moment où l'enfant dort, une babyssiter qui emmène l'enfant pour se reposer à la maison,des sages femmes étudiantes qui interviennent la nuit pour s'occuper de votre enfant moyennant rémunération, mais le cout peut valoir le coup! <a href="mailto:babysittingbaudelocque@gmail.com">babysittingbaudelocque@gmail.com</a>
Enfin, un suivi psy pour madame associé à un traitement antidep pourraient être très soutenant et changer la vie!
Bon courage
Céline Lemesle, Psychologue