bonjour,
mon fils de 16 et demi m'inquiète; il a toujours été timide, pas très bosseur,un peu lent à la détente mais avec les années tout s'est mis en ordre. je ne m'inquiétas pas de sa personnalité calme et sensible qui fait son charme (mais désespère son père donc conflits nombreux à son sujet)
malheureusement nous avons du déménager changer de région lorsqu'il est passé au lycée; nous l'avons inscrit dans un établissement "privé" connaissant son tempéramment timide et peu combatif. tout s'est bienpassé il s'est fait de nouveaux amis, la vie était belle mais les résultats trsè en chute (bon gamin mais pas un gros bosseur). j'ai toujours été une adpete de l'éducation positive donc je ne voulais pas mettre trop de pression au risque de faire du mal et décoeurer plutôt que de motiver. sauf que c'est un fait, j'avoue que je me dmande si j'ai eu raison ... mère trop gentille, cool, maternante etc.. mais je ne sais pas faire autrement.
lors de l'orientation en 1ere, 2 de ses 3 nouveaux amis sont partis dans une autre ville . mon fils est resté dans l'établissement et a choisi la filière scientique de l'ancien bac S (vu qu'il n'a pas énormément travaillé (jeux vidéo, smatphon e et mangas étant l'essentiel de ses activités) il a été admis avec des résutats justes).
évidemment, depuis la rentrée c'est la chute libre, je lui fais prendre des cours de maths mais rien n'y fait...il comprends mais se plante ...et comme il est tête en l'air la rigueur et la réactivité n'est pas là
son père pense qu'il est en dépression. je ne pense pas car il a toujours été tête en l'air, un peu absent, peu concerné....mais là je m'affole tout de me^me en constatant la différence de développement avec d'autres jeunes du même âge.
il veut faire du sport et n'en fait jamais, je lui ai proposé de passer la conduite accompagnée mais cela ne vient pas de lui alors que ses camarades y sont tous, je dois constamment lui dire de bosser le soir, de se lever le matin, je le trouve même lent lorsqu'il parle ou répond à une question... je ne sais pas ce qu'il pense. lui aussi s'est toujours trouvé lent et puis quoi ? il ne semble jamais voir où sont les problèmes dans son attitude. j'ai le sentiment d'être une mauvaise mère qui râte ses mômes. il est toujours partant pour tout mais avec un enthousiasme très relatif. j'ai parfois le sentiment que s'il pouvait vivre dans sa chambre et ne sortir que pour être avec ses amis il le ferait.
je m'épuise en essayant de le motiver, lui donner tout ce que je peux pour qu'il réussisse . j'ai le sentiment qu'il s'en fiche, quand je m'énerve il a les larmes aux yeux mais rien ne change pour autant. il veut partir cet été à l'étranger ce que je comprends (vacances loin des parents). nus avons truvé des séjours linguistiques (car il ne veut pas partir en colo) plutôt chers (il veut enfin apprendre l'anglais mais en classe c'est nul donc je cherche un autre moyen). je me demande si je ne vais pas jeter mon argent par la fenêtre si c'est partir 2 ou 3 semaines pour flâner...
je ne sais pas qui faire. quand je ne le suis pas du tout c'est pire, j'ai expérimenté l'autonomie totale au quotidien....rien
question : qu'est-ce qui ne va pas chez lui ? je me sens constamment dans l'échec que j'intervienne ou pas.
MERCI SI QUELQU UN EST EN MESURE DE ME GUIDER UN PEU; je culpabilise et je n'ai pas les outils
Il est toujours difficile d’établir un diagnostic sans voir la personne et de façon aussi rapide. Je vous demande donc de prendre avec prudence ce qui va suivre.
Les éléments que vous soulevez peuvent évoquer un TDa-H. Beaucoup de choses sont dites à ce sujet et la confusion est assez grande en ce qui concerne les concepts.
Pour établir un trouble, il faut que cela pose problème dans la vie du sujet et de sa famille.
Le TDa est un trouble neurologique qui se traduit neurologiquement (aux IRM) avec un lobe pré frontal droit hyper(trophié) et gauche souvent ordinaire. Cette asymétrie provoque des défauts dans la prise de décision du sujet et a tendance à le mettre en situation d’inertie. De façon plus vulgarisée nous pourrions dire indécis, ne sachant jamais ce qu’il veut. Mais cela va plus loin dans le tda.
Il apparaît également de façon neurologique des perturbations importantes entre le langage et les émotions. D’où l’impossibilité à traduire des envies, des besoins, des projections.
Et ceci s’associe également à des perturbations mnésiques plus ou moins importantes et/ou compensées, qui perturbent la narration (chronologie de l’histoire, synthèse, identité).
Les souvenirs permettent en effet de se faire une expérience de vie sur laquelle s’appuyer pour prendre des décisions. Lorsque la mémoire est perturbée, c’est toute la chronologie de la vie du sujet qui en pâtit.
Il existe d’autres symptômes cliniques associés qui handicapent de façon invisible la personne tda-h et son entourage et notamment la fluctuation d’énergie. Le diagnostic différentiel souvent invoqué est celui de troubles de l’humeur (voire de bipolarité). Ces troubles de l’humeur sont toutefois le plus souvent la conséquence d’un déficit en énergie chez le TDa.
Il passe son temps (et son objectif premier) est celui de garantir suffisamment d’énergie pour satisfaire ses besoins primaires (survie alimentaire, dormir..).
Beaucoup de contraintes (secondaires) ne sont donc pas perçues par le sujet et relayées/ compensées par l’entourage, d’où le sentiment d’épuisement des proches qui ne comprennent pas une telle non chalence quotidienne.
Il existe également souvent un TOP (trouble oppositionnel avec ou sans provocation) qui accompagne le tdah. Le TOP a selon moi pour sens, de protéger psychiquement la personne TDa qui refuse ainsi de se mettre en danger.
Le refus garantie lui aussi la survie. L’agressivité peut aussi être un moyen de défense pour lutter contre le sentiment d’échec et d’impuissance.
Si vous retrouvez ces éléments (tous) je vous conseille de lui faire passer une évaluation neuropsychologique qui permettra la mise en évidence ou non du dit trouble.
À 16 ans et demi, il peut encore passer la Tea-ch (batterie officielle pour détecter le tdah qui a été produite par Francine Lussier Canada). À 17 ans il devra passer à une autre évaluation standardisée. Et remplir avec vous la DiVA (doc ci dessous libre de droit). Il s’agit d’une échelle d’auto évaluation :
Pour télécharger le document : https://www.accueilpsy.fr/sites/default/files/pdf/DIVA.pdf
Si le diagnostic est établi, il pourra être pertinent de réfléchir à une médication proposée par un psychiatre, associée à une prise en charge plurielle (TCC, suivi psychologique, sport, alimentation, psychopédagogie de la vie quotidienne…).
S’il ne s’agit pas d’un tda votre fils peut aussi présenter une dépression qui ralentit son activité physique et psychique. Les tests permettront également d’établir ce diagnostic differerentiel.
Le cœur du TDa se traduit souvent cliniquement par des symptômes qui masquent le déficit de fond. L’anxiété est particulièrement à l’œuvre ainsi que la perte de confiance. Il faudra alors faire la part des choses en ce qui concerne l ‘origine des symptômes entre l’anxiété qui rend inerte et l’absence de motivation (asthénie dépressive).
Bien à vous
Céline Bidon-Lemesle
Psychologue Clinicienne
Neuropsychologue
Formatrice