Bonjour
Je me présente, Lise, j’ai 39 ans. J’ai été en couple durant plusieurs mois avec un homme qui avait du mal à s’engager. Je suis tombée enceinte de lui il y’a trois ans et je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai avorté très rapidement à sa demande.
J’ai le sentiment d’avoir pris cette décision trop vite et aujourd’hui je la regrette. Je ne m’en remet pas. Je suis terriblement affectée et je ne parviens pas à me sortir de cette idée. Des que je croise une femme enceinte ou que l’on me parle d’enfants j’ai les yeux dans l’eau et c’est une sensation abyssale qui m’envahit. Je m’en veux de ne pas avoir su réaliser à l’époque combien je désirais être maman. Et aujourd’hui je ne parviens pas à refaire ma vie. C’est comme si je restais bloquée à cette époque, trois ans en arrière sans pouvoir bouger.
J’ai fais plusieurs essais de psychothérapie, cela m’a aidé à comprendre mes besoins personnels et le contexte de mon avortement mais je ressens toujours tellement de tristesse et de culpabilité. Je me sens incapable de devenir mère un jour.
Merci d’avance pour vos conseils.
Anorexie Mentale et Boulimie
Ce trouble psychopathologique survient préférentiellement durant l'adolescence, au moment où de nouveaux enjeux corporels surviennent chez l'enfant, l'invitant à contempler et anticiper son futur corps d'adulte.
Publié le:
22/02/2011
Merci pour ce témoignage touchant qui doit probablement faire écho à beaucoup de femmes.
La question de la maternité est très complexe et lorsque le désir entre un homme et une femme n’est pas réciproque, cela l’est d’autant plus.
La question que vous posez me semble plutôt relever d’un traumatisme psychique qui n’a pas pu être digéré.
La psychothérapie classique aide généralement dans un premier temps à activer les ressources personnelles de chacun et effectivement à établir des liens entre les situations passées qui ont conduit à des choix et orientations de vie par la suite.
Lorsque, malgré ce travail thérapeutique, le bloquage apparaît et persiste durant plusieurs mois voire années, cela signifie que la blessure est trop profonde et que le cerveau n’a pas réussi, seul, à enclencher des réseaux de neurones actifs et positifs pour trouver le chemin du rééquilibrage émotionnel.
Il a besoin d’un coup de pouce complémentaire. Aujourd’hui, nous savons que le travail de TCC (Therapie cognitive comportementale) est efficace et dans le contexte des traumatismes, ou autrement dit de SPT (syndrome post traumatique), la thérapie EMDR l’est tout particulièrement. Aussi je vous recommande de regarder de ce côté là pour apaiser les symptômes que vous décrivez.
Les choix douloureux le sont suffisamment sur le moment pour que perdure encore cette souffrance durant des années. Cela n’est pas utile, pas plus que les perceptions négatives que vous avez développé en vous et qui ne font que fragiliser davantage votre équilibre interne.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur ce type d’approche thérapeutique, j’ai mis plusieurs articles en ligne sur ce site pour traiter en profondeur du sujet.
Je vous souhaite de vous aimer davantage et de vous pardonner les choix difficiles que vous avez dû entreprendre. L’auto-guérison est possible, soyez en certaine !
- Comment soigner le stress post traumatique et choisir son thérapeute?
https://www.accueilpsy.fr/articles/adulte/emdr-et-trauma-therapie-breve-comment-soigner-le-stress-post-traumatique-spt-avec
- Et si l’EMDR rétablissait le dialogue à l’intérieur de nous?
https://www.accueilpsy.fr/articles/adulte/emdr-et-trauma-et-si-lemdr-retablissait-le-dialogue-linterieur-de-nous
- EMDR et Trauma : Mécanismes, résilience et expérience d’auto guérison des patients.
https://www.accueilpsy.fr/articles/adulte/emdr-et-trauma-mecanismes-resilience-et-experience-dauto-guerison-des-patients
Céline Lemesle, Psychologue