Bonjour à tous,
Je vous présente mon fils agé de 4 ans aujourd'hui.Son histoire a débutée par une naissance douloureuse pour lui (2 tour de cordons autour de la tête) et trop tôt (6.5 semaines d'avance). Très rapidement, les médecins nous ont dit que notre fils avait besoin de finir sa grossesse, qu'il fallait le laisser tranquille, il a ouvert les yeux a 1 mois 1/2, nous avons respecter son rythme mais nous le faisions dormir sur nous la nuit pour créer l'habitude.Bien que très en avance sur le coté moteur, les autres aspects de sa personnalité on mis beaucoup de temps à se faire voir. Il n'a jamais fait de are, bababa, ne souriait pas quant on le regardait, ne se retournait pas quant on l'appelait, refusait d'aller dans les bras de son père, impossible de l'embrasser sans être frapper par lui, jamais de calins... A l'age de 18 mois, je l'ai mis au pied du mure, et je l'ai menacé de le toucher le moins possible si tel était son souhait, car nous ne pouvions supporter sa sensibilité extrême à nous. Aujourd'hui il a donc 4 ans, mais ces apprentissages sociaux sont difficiles. Il ne parle presque pas, hurle au lieu de s'exprimer, se sent frustrer pour des broutilles, refuse d'aller vers son père, il me dit qu'il m'aime pas (dans son langage), et a des "réflexes" plus que "bizarre" pour des choses simples. Nous avons bien sur consulter, fais des tests poussés en audition et la réponse est la même à chaque fois : la prématurité, que je dois accepter sa différence et que tout rentrera dans l'ordre à 7/8 ans. Je n'arrive pas à me sentir sereine, car il souffre et mon regard n'est pas toujours flatteur sur lui, et je vois qu'il en souffre.
Thérapie EMDR enfant - ado : « La Salle de jeux et des Mots Doux » - ou comment réparer ce qui fait mal à l’intérieur - (Enfant, ado, Psy EMDR Paris)
L'article explore l'utilisation de la thérapie EMDR chez les enfants et adolescents à travers "La Salle de jeux et des Mots Doux", un espace symbolique où les jeunes peuvent exprimer leurs traumatismes et émotions de manière ludique et sécurisée. Ce concept aide à surmonter la dissociation et les blocages psychiques en permettant aux enfants de visualiser et d'interagir avec différentes parties d'eux-mêmes. À travers des exemples cliniques, l'article démontre comment cette approche favorise l'autorégulation émotionnelle, la résolution des conflits intérieurs, et renforce l'intégration psychique, aidant ainsi les jeunes à mieux gérer leurs angoisses et leurs traumatismes.
Je pense qu'il faudrait investiguer davantage l'analyse du comportement de votre fils qui présente un retrait social important et un manque de développement au niveau de son langage. Les tests auditifs ne me semblent pas suffisants. S'il apparaît des difficultés au niveau de son évolution, sachez qu'à 4 ans il est toujours plus facile de rééduquer au niveau neuro cognitif qu'à 8ans. Je ne souhaite pas vous inquiéter mais plutôt vous soutenir dans la prévention des difficultés de votre enfant.
Allez consulter en centre pédopsychiatrique. Tous les hôpitaux généraux ont ce type de service qui prend en compte la globalité du développement de l'enfant. Il faudra une équipe pluridisciplinaire.
Pour éviter les crises de colère, il est très important de développer son langage et surtout la communication de votre fils quelque soit la méthode.
Aujourd'hui il est prouvé que le langage des signes et les pictogrammes (images photos aidant l'enfant à exprimer ses désirs) loin d'être un frein au langage oral, est devenu un accélérateur formidable du langage verbal et de la compréhension du monde pour l'enfant.
Ne désarmez pas.
Bien à vous
Céline Lemesle, Psychologue
Mon fils a bien grandi. Il est de moins en moins souvent triste. Son retard de langage est toujours présent et il ne comprend pas tout ce qu'on lui dit surtout s'il y a plusieurs informations, l'ortophoniste l'aide 2 fois par semaine. Il reste encopresique et à reçu un diagnostique de retard global de développement. Le cp se passe bien grâce à la présence d'une avs.
Son grand frère vient d'être diagnostiquer dyslexique.
Comment arrive t on a être zen, et à rester positif ? face à la famille, les amis, les instit... comment on peut se battre efficacement et sans s'épuiser ?
Merci de ces nouvelles. Je vois que votre fils a cheminé et que vous vous êtes très bien occupée de lui. Il dispose aujourd'hui d'un bon accompagnement qui lui bénéficiera dans sa vie future.
Je comprends bien par ailleurs votre épuisement et sentiment de révolte en toile de fond. Les expériences montrent que l'injustice touchent beaucoup de personnes. Il n'y a pas de responsabilité nécessairement mais plutôt des épreuves de vie que l'on tente après coup de rendre significatives pour continuer à avancer.
Toutes les personnes qui traversent la question du handicap dans leur vie en ressortent également changées, ce n'est pas une situation enviable mais je crois qu'elle donne une autre forme de sens et permet de se dépasser.
Les enfants porteurs de handicap révèlent finalement une grande résilience (ressources nouvelles et inconnues jusque là si on ne traverse pas une grande épreuve de vie) en eux même, ce qui force les parents à le devenir aussi. Cette situation fait souvent grandir et ouvre le regard.
Alors comment garder de la force et de l'énergie? Et bien il faut aussi penser à soi.. un peu, pour réalimenter les ressources personnelles en s'appuyant sur les professionnels, les structures, la famille.
C'est un marathon pas une course de vitesse, aussi veillez à garder vos forces pour la suite du chemin, et regardez vos enfants tels qu'ils sont et chacun de leur dépassement aussi. Cela vous donnera le courage de poursuivre.
Vous rencontrerez aussi d'autres parcours de vie, des personnes résilientes également sur lesquelles vous pourrez trouver du soutien.
Courage
La vie offre toujours des alternatives inédites si on la regarde avec bienveillance et patience.
Bien à vous
Céline Lemesle, Psychologue