Mon fils de 9,5 ans et l'encoprésie

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florence
Mon fils de 9,5 ans et l'encoprésie

bonjour mon fils a 9 ans et depuis la naissance de son frere il fait de l encopresie maintenant il va au toilette il y a encore des accidents mais je voulez savoir comment je dois faire car il est jaloux de son frere malgré il l aime et je pense que c est cela la jalousie qui fait que il se met a part

celine-lemesle
Bonjour,

Concernant l'encopresie, je vous invite à consulter les questions et réponses déjà traitées sur le sujet dans la rubrique enfant.

Concernant la rivalité fraternelle, il existe un certain nombre d'outils concrets qui permettent d'apaiser ces comportements tant au niveau parental que des enfants:

Au niveau éducatif parental:

- il convient de réprimander le comportement de l'enfant et non sa personnalité afin qu'il ne se sente pas moins aimé. " je ne suis pas d'accord avec ton attitude, c'est pour cela que je suis fâchée mais cela ne change rien à l'amour que je te porte".

- mettre en avant le comportement positif de l'enfant qui justifie une meilleure attention et cesser les comparaisons entre enfants " c'est plus agréable de passer du temps avec ton frère car il fait des efforts pour se montrer agréable, fais en autant et tu auras la même attention".

- passer plus de temps quantitatif avec l'enfant qui génère moins d'affinité pour compenser. Même si tous les parents considèrent aimer leurs enfants de la même façon c'est une idée erronée et bien souvent inconsciente. Nos enfants n'ont pas les mêmes attributs archaïques (pas la même peau, la même odeur, la même gestuelle..) ni la même personnalité ( il me ressemble plus sur ce point et moins sur d'autres...) et encore moins la même histoire de venue au monde (période du couple, du désir d'enfant, d'événement de vie, de place dans la fratrie...) autant d'éléments différents qui justifient ces implications et émotions spécifiques vis à vis de chaque enfant.
Le nier peut générer d'autant plus de rivalité entre les enfants, car au delà des mots, ils le ressentent et ne pas en convenir (en soi même) blesse l'enfant d'autant plus.
Ce n'est pas grave de reconnaître avoir plus de facilités ou d'affinités avec un enfant, ce qui l'est est de ne pas le reconnaître et de se comporter dans le déni.
Car une fois ce sentiment reconnu, le parent peut agir et passer plus de temps avec l'enfant de façon compensatoire.

Au niveau des enfants de la fratrie :

- mettre en place un tableau d'humeur: chaque membre de la famille marque par un pacman journalier au sujet de son humeur du moment :-), :-(, :-| .. afin que chacun fasse la différence entre ce qui se passe dans la dynamique relationnelle de la famille et l'état émotionnel propre à chacun, indépendant du contexte.
Il est plus facile de dire a l'un des enfants : "laisse le un moment, il est de mauvaise humeur, ça ira mieux tout à l'heure".

- mettre en place trois arbres de vie par enfant (sur le premier chaque feuille correspond aux qualités de l'enfant, sur le second à ses défauts et sur le troisième à ce qu'il partage avec sa fratrie).
Le dernier arbre est composé de feuilles vierges qui seront complétées par les autres enfants de la famille en ce qu'ils auront pu l'aider à dépasser certaines de ses difficultés ou défauts chez leur frère ou s&oeligur.
Cet exercice a pour visée de se connaître mieux soi même et les membres de sa fratrie.. tout en favorisant le partenariat, l'alliance et la collégialité.

- pour les enfants plus petits (3-7ans) la mise en place d'un escargot donnant accès à des surprises tous les deux trois jours (si l'objectif de comportement noté est respecté) peut aussi être adapté en direction de la fratrie:
*l'enfant qui réussi son objectif (par ex: ne pas faire crier ton frère) donne droit à l'autre enfant de gagner aussi une surprise. C'est le partenariat qui est visé. Soit on perd tous, soit on gagne tous!

A vos stylos et imagination.
Bien à vous

Céline Lemesle, Psychologue