Bonjour,
Je suis une jeune maman de trois enfants, je souhaite savoir comment parvenir à faire son deuil de maternité, à se dire que c'est le dernier bébé à qui j'ai donné la vie.
J'ai très envie d'avoir un autre enfant et en même temps je n'ai pas envie de bousculer la vie de famille que nous sommes parvenus à instaurer.
Merci pour l'attention que vous porterez à ma question.
Le Deuil périnatal
Accoucher d'un enfant décédé ou qui va mourir, c'est aussi reconnaitre cet enfant, la maternité et parentalité qui lui est associée.Cette épreuve est pourtant l'une des plus éprouvantes à l'échelle des émotions humaines, en ce sens que donner la vie s'associe immédiatement à la mort et remet en cause le sentiment de toute puissance vitale et de protection, impliqué dans le processus de maternité.
J'ai trouvé votre question passionnante, c'est pourquoi je lui ai consacré <a href="deuil-desir-enfant-bebe-maternite..html">un article</a>. Vous ne trouverez sans doute pas de réponse pragmatique et nette en ce document, mais peut être pourrez-vous vous reconnaitre en certaines de ces réflexions.
N'oublions pas que le deuil est avant tout un processus qui nécessite du temps et parfois un travail d'élaboration psychique, d'approfondissement de soi, de ses pensées, de son histoire. Il vient dans tous les cas questionner nos manques et incomplétudes, conditions à la fois redoutées mais nécessaires à l'évolution de chaque être humain. Je vous souhaite bonne lecture.
Pour consulter cet article, <a href="deuil-desir-enfant-bebe-maternite..html">cliquez ici</a>.
Céline Bidon-Lemesle, Psychologue Clinicienne, Thérapeute Familiale, Formatrice.
Céline Lemesle, Psychologue
Je crois que votre souffrance est à entendre. L'idée de consulter et de travailler à nouveau sur soi peut effectivement être vertigineuse... Mais il me semble que le suivi psy n'est jamais tout à fait le même en fonction de la période, des problématiques et du thérapeute choisi. Chaque psy vous apportera un angle de vue différent et enrichira probablement les précédents. Peut être rapprochez vous de spécialistes sur la question de l'adoption (réseau du Pr Golse). Il existe également des groupes de parole sur le deuil périnatal très accompagnants et menés à l'IPP de Paris dans le 14eme. Si ce n'est pas votre secteur, ils pourront vous orienter. Ne restez pas seule avec ces blessures.
Cordialement,
Celine Bidon-Lemesle.
Céline Lemesle, Psychologue
J'ai une fille de 11 ans et suis en couple avec mon ami depuis 8 ans. Au début le sujet était clair, nous ne voulions pas d'autres enfants. Il y a 2 ans pendant l'été, mon ami m'as dit qu'il souhaitait avoir un bébé avec moi, qu'il se réjouissait à l'idée d'un petit "nous". Je ne suis pas tombée enceinte au "1er coup" comme il l'espérait et depuis il est passé à autre chose, en disant que finalement il en voulait plus, qu'il voulait profiter de faire ce qu'il voulait etc. J'y ai cru moi à cet envie de bébé et ça a réactivée la mienne.... Je me sens malheureuse et vide, tous le monde autour de moi tombe enceinte ou viens a peine d'accoucher, je dois me réjouir pour les autres et montrer ma joie mais a chaque annonce de grossesse ( j'ai 3 nièces et 2 neveux en route)je ravale ma douleur et je dois me réjouir pour les autres. Ca me bouffe chaque jours un peu plus, j'en rêve la nuit etc j'ai essayé d'en parler avec mon ami, lui expliquer ce que crée son changement d'avis mais il n'en a cure et je ne sais plus quoi faire d'autant plus que ma fille me pose régulièrement la question de "quand est-ce que j'aurais un petit frère ou petite soeur"...
Merci de votre attention
Je ne sais pas de quand date votre témoignage mais permis tous ceux que je lis ici, c’est celui dans lequel je me retrouve le plus..
Ma fille a 11ans et je suis depuis deux ans avec un homme (qui a un garçon de 7ans) qui nous le savons depuis notre 1er regard, est l’homme de ma vie. J’ai aujourd’hui 39 ans et lui 44ans. Le sujet du bébé était très présent les premiers mois, lui même était pressé d’en avoir un de moi.
Au bout de qq mois en reparlant du sujet il me dit qu’il préfère attendre que cela fasse un an afin de ne pas être jugé par ses proches, que nous nous précipitions..
Quelques mois plus tard, on en reparle indirectement et il me dit « je suis en train changer de carrière professionnel, ça n’est pas le moment tant que je ne gagne pas d’argent ». J’ai compris et me suis dit qu’il avait raison..les mois ont passé et un matin alors que nous faisions ensemble du rangement à la maison, il me dit « ah non mais il n’y a plus à parler du sujet, j’ai réfléchi, je n’en veux plus. C’est comme ça je ne changerai plus d’avis ». Une violente dispute a suivi, je lui reprochais de m’avoir dit cela entre deux cartons comme si cela était un sujet léger et sans importance..
Il dit vouloir profiter de notre (sa) vie sans avoir à se remettre dans les couches et les obligations..j’essaie de lui expliquer dans les pleurs que j’avais renoncer et avais déjà fait ce « deuil » il y a des années avant de le rencontrer et qu’il me dise lui qu’il voulait un enfant avec moi. Il a ravivé ce désir d’enfant que j’avais oublié et enfuis.. et je souffre tellement aujourd’hui de son refus net et catégorique.
J’ai l’impression de mourir de l’intérieur..d’avoir perdu un proche.
Il va falloir que j’explique à ma fille de 11ans qu’elle n’aura pas ce petit frère ou cette petite sœur qu’elle me réclame depuis tant d’années..
Avez-vous réussi à avancer ?
Bon courage et j’espère à bientôt
Léonie
Votre situation est effectivement douloureuse et me semble répondre de plusieurs problématiques en une:
- vous aviez probablement enfoui ce désir, lequel a été réactivé par la demande de votre ami,
- cela n'a pas marché du premier coup, ce qui est plutôt habituel (en moyenne entre six mois et un an pour un bébé) mais ce "ratage" a du probablement réactiver des angoisses chez votre ami, un sentiment d'impuissance, d'incompétence vis à vis de vous et du papa de votre fille, cela a créé une asymétrie supplémentaire à laquelle il ne peut sans doute plus se confronter.
- ce ratage pour lui a, de fait, fait écho à un sentiment de ratage pour vous, mais en un sens plus archaïque car chez la femme, ne pas être en capacité de concevoir renvoie à la question du mauvais ventre, du ventre qui reste vide, de l'impuissance à donner la vie ou à la conserver (face à des fausses couches). Car rappelons le, être capable de porter la vie équivaut symboliquement (à cette seule période de la vie d'une femme) à être aussi "forte" que l'homme, voire à le dépasser.
- Ce désir paternel ébauché a pu également vous renvoyer une blessure plus personnelle, qui a peut être à voir avec certains de vos échecs passés (personnels et/ou professionnels).
Toujours est-t-il que vouloir épanouir la nouvelle union par un nouvel enfant scelle la relation et il est bien normal (ordinaire) de le souhaiter pour renforcer le lien avec le nouveau conjoint.
Votre ami a du être poussé par ce désir mais dans le même temps en avoir terriblement peur, cette absence de réussite immédiate n'a pas été dans le sens de sa pulsion spontanée, et c'est comme si il s'en remettait au "destin". "Ça n'a pas marché, c'est mieux comme ça et puis je garde mon confort!"
Pour une femme c'est plus compliqué, car ce désir maternel est intrinsèquement lié au destin de la femme. Bien sur certaines femmes ne désirent pas d'enfant, authentiquement, mais lorsque ce désir s'installe il est souvent très difficile d'y renoncer. Il y a comme un manque, une incomplétude corporelle qui ne s'explique pas, qui vient de la chair.
Votre fille répond quant à elle à vos fantasmes, elle vous sollicite, par rebond, en miroir de votre désir, elle se montre loyale à vous et vous montre son soutien.
Si vous ne pensez pas pouvoir y renoncer, je pense qu'il est très important de faire valoir à nouveau votre souhait auprès de votre ami.
Bien sur faire un enfant seule n'est pas une bonne attitude pour tous, mais vous pourrez peut être réactiver en lui ce désir spontané qu'il tente aujourd'hui de rationaliser, en lui redonnant des arguments tangibles tels que faire un bébé du premier coup c'est rare, que cela nous rappelle aussi que l'on ne maitrise pas tout dans la vie et que les bébés s'invitent aussi à des moments non prévus.
Il me semble important de parler de lui (de votre conjoint) et moins de vous, de ses peurs, de ce qu'il pensait au moment où il a eu envie de faire ce bébé, et de ce qui aujourd'hui peut le détourner de ce projet.
Cette première tentative a peut être du bon finalement, puisqu'elle va vous servir à tous les deux à repenser votre projet commun, de vie en famille recomposée, de faire le point sur vos attentes et aspirations communes.
Je constate aussi que les femmes qui ont voulu un bébé sans être allée au bout de leur envie ont toujours ce regret, il faut alors accepter de vivre avec ce regret, composer avec. Celles qui ne peuvent s'y résoudre finissent toujours par convaincre leur conjoint.
Par ailleurs, le renoncement est toutefois envisageable si vous considérez que l'équilibre actuel est positif pour toute la famille. Car l'arrivée d'un bébé déstabilise le cadre initial, il est très important d'en avoir conscience et d'accepter ces modifications pour que tout le monde s'y retrouve.
Pour l'heure, il n'y a que vous et votre conviction profonde qui pourront vous faire &oeliguvrer dans un sens ou dans l'autre...
Bonne suite!
Céline Lemesle, Psychologue
Merci beaucoup
Cordialement
Votre question est très délicate de même que ma réponse, car je pense fondamentalement que renoncer à être mère lorsque c'est possible (physiologiquement) et à votre âge relève davantage du sacrificiel que du deuil.
Cela me semble tout aussi compliqué de vous demander de ne pas vivre cette expérience fondamentale et essentielle à l'épanouissement du "devenir femme" (de votre côté) qu'effectivement lui demander de devenir père alors qu'il s'y refuse avec conviction.
Je pense qu'une telle asymétrie dans un couple est porteuse de conflits qui réémergeront nécessairement à un moment donné de votre vie. Vous avez bien sur encore du temps devant vous. Et lui pour y penser.
Je ne crois pas que votre démarche se doit d'aller dans le sens d'un renoncement puisque vous en voulez et que c'est un droit fondamental de l'être humain. Cette idée vous obsédera toujours car c'est archaïque et que rien ne vous en empêche (outre le non désir de votre conjoint).
Je pense que votre démarche doit plutôt aller dans le sens d'une écoute attentive de vos besoins, et d'une analyse à votre niveau sur les raisons qui vous poussent à vouloir vous sacrifier.
Pour ce qui concerne votre relation et votre ami cette discussion est inévitable et sera à terme fondatrice du chemin que vous choisirez de prendre.
Céline Lemesle, Psychologue
Je suis en couple depuis 23 ans. Au debut, de notre relation mon mari ne pouvait pas avoir d'enfant du a des problemes de sante. J'ai toujours reve d'une grande famille et nous nous sommes dits que si un jour c'etait possible nous ferons tout pour avoir des enfants. Notre fille a 6 ans aujourdhui. Depuis, sa naissance j'ai ce desir tres fort d'un deuxieme enfant. Nous avons fait deux tentatives de fecondation in vitro. Je n'ai pas eu de soutien de mon mari et l'ai tres mal vecu. Aujourdhui ,mon mari refuse de continuer me disant qu'il a 53 ans et qu'il est trop vieux pour avoir un bebe. Moi, je viens d'avoir 43 ans. Les medecins croient en nos chances d'avoir un deuxieme enfant. Le besoin est la tres present pour moi a t'elle point que je ne suis plus la meme, meme avec ma fille... Je pleure des que je suis seule...
Merci pour de votre attention.
pourriez vous seulement me dire vers quelle direction aller svp. merci beaucoup
AM
Il est toujours délicat d'aller contre l'idée de son conjoint en matière d'enfant, même si ce sont au final "toujours les femmes qui décident"!
Son manque d'implication en PMA montre sa réticence et en cela confirme son point de vue, ce qu'il ne me semble pas approprié de lui reprocher.
Je pense qu'il se laisse entraîner par votre motivation plus que par son désir.
Si vous souhaitez renouveler l'expérience, il se positionnera probablement de la même façon. Vous saurez le convaincre que votre désir est plus fort que tout et du malaise que cela provoque chez vous.
Vous ne pourrez pas plus attendre de soutien de sa part car il a effectivement des raisons objectivables (53 ans) de s'y opposer.
Concernant la décision à prendre il n'y a bien sur que vous qui pouvez statuer à ce sujet. De plus en plus de femmes ont des bébés tardivement, en ce sens vous restez dans une attente qui peut se réaliser.
Je crois que pour prendre une bonne décision, il s'agit surtout d'évaluer la dynamique de la famille et ce qu'un bébé peut renforcer ou éloigner. Car un enfant a aussi besoin de son père pour se développer harmonieusement, il me semble important de laisser une vraie place au couple, dans cette aventure qui ne manquera pas de bonheur mais aussi d'incertitudes, voire de conflits.
En somme, pour avoir un bébé il faut avant tout que le couple se montre fort et sache résister aux aléas qu'il va immanquablement entraîner sur la famille.
C'est à vous de jauger ces questions et d'en traiter avec votre conjoint. Repérez ses peurs, autres que celle de l'âge, et si vous le pouvez apaisez les.
En revanche, faites attention à votre couple et à ce que vous avez déjà construit, car ceci n'est pas de l'ordre du fantasme mais constitue bel et bien votre réalité. Et en cela, il s'agit aussi de la préserver.
Bien à vous
Céline Lemesle, Psychologue
j'ai 36 ans mon conjoint 49 ans il a deux enfants de 16 et 19 ans.
Il y a 20 mois nous avons décidé d'agrandir la famille et de concevoir un bébé (le premier pour mois) les mois on passés cela ne marchait pas, j'ai commencé au début de cette année un travail sur mois de détente morale ; acupuncteur, homéopathie, osthéo... et j'en passe... pour aucun résultat. en avril j'ai consulté un gynéco pour vérifier que tout allait bien. résultat une incompatibilité ovaire / sperma. qui nous aménerait vers une FIV... j'angoisse terriblement.
D'autant que pour mon conjoint le besoin / l'envie n'est pas autant présente que pour moi, il est ok mais si ça ne marche pas ça ne marche pas, j'ai l'impression de faire ce combat seule alors que ce dois être un doux projet.
Moi je vois l'horloge qui tourne, l'arrivée de ses 50 ans, et l'avenir qui se dessine sans petit être à chérir pour moi. J'ai peur de l'abandon, peur de faire mon deuil aujourd'hui d'une envie et qui créerais un manque plus tard, peur que si un bébé ne vient pas enrichir notre histoire il ne me reste rien de mon conjoint plus tard.
Ce non aboutissement me taraude, cette raison de vivre me manque. Je ne me vois pas de toute façon vivre sans mon conjoint et notre vie aujourd'hui est très jolie, mais la pression sociale aussi est très étouffante.
Je ne sais que faire ni comment le faire ? Comment m'aider à supporter ce manque, m'aider à faire ce deuil.
merci pour votre aide
Il est très habituel, pour ne pas dire essentiel de consolider son couple par un enfant surtout si vous n'en n'avez pas encore eu contrairement à votre conjoint plus âgé.
Il est vrai que passer par une PMA n'a rien de "doux ou glamour", cela rapelle que la nature ne triomphe pas toujours et que la médecine peut parfois être la seule chance donnée
Vous abordez de façon plus implicite la question du deuil de la transmission, du couple et voire celle de votre conjoint. Ce qui accentue très fortement l'obsession d'avoir un bébé et le mal être. Votre conjoint est certe plus âgé, il n'a jamais eu recours à la PMA par le passé et a déjà eu des enfants "naturellement".
Cette technicité mise au service de la procréation peut aussi dévoiler d'autres enjeux pour lui (sentiment de vieillir, d'être moins capable, perte de virilité vis à vis de vous) comme pour vous (peur de ne pas être à la hauteur vis à vis de sa vie passée, d'être moins aimable car moins fertile que son ex femme, moins de légitimité ...) Fantasmes qui alimentent les appréhensions de chacun et qui desservent vos projets.
Nous avons la chance en France et en Europe de compenser les problématiques liées à la procréation, je ne crois pas, au regard de votre situation, qu'il faille renoncer (psychiquement) avant d'avoir commencé.
Les épreuves, vous les traverserez ensemble, il ne se représente probablement pas tout les enjeux qui vous animent. Il en prendra conscience en discutant avec lui, verbaliser vos besoins vous soulagerons et lui permettront aussi de mieux de situer vis à vis de vos attentes. Souvenez vous qu'il a déjà eu l'expérience des enfants, vous non, cela sera sans doute plus extraordinaire et inquiétant pour vous puisque vous naviguez à l'aveugle, en ce sens son calme et son expérience seront un excellent soutien.
N'oubliez pas non plus que c'est la femme qui porte l'enfant, et ce, quelle que soit la façon dont elle est tombée enceinte.
Ce qui signifie que vous ne pouvez pas lui demander d'éprouver la même chose que vous, même si l'on sait que la plupart des hommes vivent également des changements hormonaux, couvade.. Ils demeurent et demeureront toujours spectateur de cette situation, et la femme la première actrice. Il n'y a pas d'égalité possible dans ce contexte et c'est peut être aussi bien comme cela!
Tout ce que je peux vous conseiller, c'est de communiquer avec votre conjoint sur vos doutes et peurs, d'accepter que son empathie ne puisse pas être aussi forte que celle d'une femme en cette matière, et qui plus est une femme qui a traversé le même parcours PMA que vous, de bien choisir l'équipe qui vous encadrera (avoir confiance), et de vous entourer de femmes auprès desquelles vous trouverez ce réconfort spécifique que vous sollicitez auprès de votre conjoint s'il ne remplit pas totalement vos attentes.
Je vous souhaite de vivre cette expérience le plus sereinement possible et de ne pas renoncer à la première embûche, car il y en aura probablement, en PMA, comme en ayant des enfants naturellement d'ailleurs :-)
Bien a vous.
Céline Lemesle, Psychologue
Avec mon mari nous avons un enfant de 6 ans et cela fait 4ans que nous essayons d'en avoir un deuxième. Nous avons essayé les cachets, l'insémination et la FIV. Mais mon mari est fatigué de tout ça et renonce à aller plus loin. Je me sens perdue de ne pas pouvoir continuer à me battre pour obtenir ce que l'on veut. J'arrive à ne plus apprécier comme il se devrait notre vie de famille. Notre vie est comme en stand-by depuis 4 ans (mobilité professionnelle) et cela impact aussi nos relations sexuelles car elles sont programmées et deviennent mécaniques. Je ne vois pas du tout comment je pourrais réussire à faire le deuil de la maternité alors que cette décision ne relève pas de mon choix et que je ne supporte pas l'idée qu'on ne se donne pas tous les moyens de nos ambitions. Pourriez-vous m'aider?
je suis en couple depuis un peu plus d'une année avec un homme déjà papa de 3 enfants. j'ai eu l'immense chance de croiser sa route et je suis heureuse avec lui mais je pense l'avoir croiser trop tard pour enfin réaliser min désir d'etre mère. j'ai 45 ans révolus et mon corps ne me donne que peux de chances pour réussir à vivre ce que j'ai cherché depuis tant d'années, porter un enfant désiré voulu et attendu par ses deux parents. j'ai fait le choix il y a dix ans de ne pas faire cet enfant toute seule pour moi car je n'ai jamais eu la chance de rencontrer celui que j'attendais et j'assume ce choix car je ne me vois pas avoir un enfant de quelqu'un d'autre que de celui avec qui je vis aujourdhui j'ai pris à ce moment là la bonne décision d'attendre le papa que je voulais et du coup de risquer de ne pas etre mère à tout prix. Aujourd'hui je suis entourée d'enfants qui ne sont pas les miens qui sont une partie de LUI mais qui se tournent vers leur mère quand ils sont malheureux ou malades. je suis l'amie de papa la gentille qui invente des tentes dans le salon à grand renfort de couvertures qui leur fait découvrir autre chose qui tisse un lien avec eux. Mais j'ai tant rêvé de ce lien mere enfant (en voyant mes soeurs devenir mères, mes amies devenir mère). Le bébé en tant que personne m'a toujours intriguée attirée et jai toujours eu un réel feeling avec les nourrisons j'aurai donc voulu augmenter ce feeling grace à mon enfant mais cet enfant ne vient pas. Et aujourd'hui je ne sais pas si je l'aurai le temps m'a joué des tours ma vie et ses accidents m'ont joué des tours et j'aimerai savoir comment je peux réussir à faire le deuil de cet enfant que j'ai tellement attendu alors que j'ai mis tant de temps à lui trouver ce père. je crois que je m'en veux et que j'en veux aussi parfois à ces mères qui le sont "par hazard" il y en a. J'ai du mal à gérer cela. Mon ami et moi nous tentons de réaliser cela il en a autant envie que moi et je culpabilise aussi de ne pas réussir à lui donner ce 4eme enfant. J'ai du mal à gérer ce manque et le fait qu'il faille surement me résigner à 45 ans à abandonner ce reve pour vivre la tendresse que les enfants de mon ami me portent et l'amour que lui me donne....
Il me semble important de souligner que notre société produit beaucoup de fantasmes de toute puissance autour de la maternité. Il n'y a qu'à regarder les magasines people qui nous inondent d'histoire de maternité gémellaire, de PMA qui marcherait à tous les coups, des bébés programmés et qui arriveraient dès et comme on le souhaite...
Or, la réalité clinique est bien plus cruelle et nous montre bien le contraire.
Les chances de concevoir un bébé pour la femme baissent à partir de 30 ans. Les médecins conseillent à ce titre de ne pas attendre plus de six mois à un an avant de consulter (examens médicaux) si à partir de 30 ans le bébé ne vient pas naturellement.
Pour rappel, la probabilité de concevoir un enfant est de 24% à 25 ans (soit une chance sur quatre par cycle ovarien,ou encore 3 à 4 fois par an en moyenne), de 12% à 35 ans et seulement de à 6% à 40 ans. A plus de 40 ans, la courbe baisse à 1% ou 2% de chance.
Et il y a des raisons physiologiques à cela, éviter les handicaps, mutations génétiques, troubles du développement du futur bébé, et complications physiques chez la femme (diabète, hypertension...).
Des études plus récentes montrent également que les hommes ne sont pas plus épargnés par ces statistiques: puisque passé 45 ans, les risques de concevoir un enfant porteur d'autisme et/ou développant à l'âge adulte des troubles psychiatriques se majorent de 30%.
Bref, ces explications pour souligner que ce qui freine parfois, souvent, le processus de procréation trouve ses fondements au niveau archaïque, en raison de la "protection de l'espèce"; et non pour des raisons psychologiques comme beaucoup de personnes aiment à le croire et/ou le dire en l'absence de raisons médicalement prouvée.
Il faut par ailleurs être relativement disponible pour concevoir un bébé, il est vrai que le stress, la fatigue peuvent accentuer les éléments décrits précédemment, mais en aucun cas être une raison suffisante pour justifier d'échecs à la procréation.
Avoir un enfant est toujours une question de couple, même si c'est au final la femme qui en décide (dans son corps), mais il me semble important de faire la différence entre désir et pouvoir.
Aussi, ce renoncement doit probablement résonner chez vous pour d'autres raisons personnelles (l'impuissance renvoie à des positions infantiles au sens de la dépendance, à la place occupée dans sa famille étant petite,à l'estime de soi, cela pose aussi la question de la rivalité à sa propre mère..).
Si vous ne pouvez pas contrôler une future grossesse, vous pouvez toutefois réfléchir à ce que cette difficulté vous renvoie plus personnellement.
Je ne connais que cette stratégie psychologique qui puisse répondre du processus deuil et de son acceptation.
Je vous souhaite bonne suite quoiqu'il arrive.
Céline Lemesle, Psychologue
J ai 28 ans et je suis porteuse d un handicap moteur. Mon ami et moi sommes ensemble depuis 6 ans et vivons ensemble depuis bientôt 2 ans. Depuis environ un an, un point pose problème ; je souhaite un enfant a long terme et lui n est pas sur de pouvoir assumer cela en plus de notre quotidien et de ma situation. Cela crée de gros conflits. Nous avons essayé une thérapie de couple sans succès, chacun restant sur son avis . Je suis très déprimée et je me demande si je dois encore espérer qu il change d avis ou renoncer. Pour le moment il ne veut plus en parler ou se braque. Il dit que nous en reparlerons quand ce sera moins présent dans mon esprit je vais aller consulter un thérapeute pour essayer de voir les choses autrement. Mais dois je en faire le deuil? J ai peur que ça ressorte a un moment donne. Il me dit que je suis jeune mais rien a faire... Cela est dur a vivre. Je n arrive pas a m y faire!
Il m'a demande en mariage et cela me rend heureuse, je souhaite rester avec lui mais j'ai du mal a imaginer notre avenir avec un tel désaccord. De plus, cela m empêche de profiter pleinement du présent car cela reste dans un coin de ma tête. Est il possible de moins y penser? Comment?
Il me dit que si j arrête d en parler tout le temps il est possible qu il change d avis mais il n est pas en mesure de me l'assurer... Du coup je commence même a culpabiliser de ma situation de handicap. Je pleure souvent et j ai l impression de ne pas être assez valable a ses yeux même s il me dit que je dramatise.
Le plus difficile la dedans c est que nous nous aimons. Je suis triste, d autant que la famille et les amis autour de nous commencent a fonder une famille et que mon ami semble apprécier les enfants..
Je suis consciente que être handicapée et avoir un enfant est difficile mais médicalement c est tout a fait possible. Déjà voir les choses positivement aiderait beaucoup. Je me dis que je devrai faire mon deuil et trouver le bonheur dans mon couple, mes amis et d autres occupations mais a moins de 30 ans cela me semble impossible
Merci pour votre avis.
Je pense en vous lisant qu'une partie de la réponse faite à "Laurette" pourrait également vous être destinée.
On ne peut malheureusement pas toujours repousser la nature et cela aurait des conséquences graves.
Vous parlez d'un bébé qui viendrait de vous mais qui serait également "votre enfant" à tous les deux. Aussi, la question biologique l'emporte t elle sur le désir d'élever un enfant?
La parentalité n'est pas uniquement biologique. Le biologique est certes très important pour se projeter et se reconnaître physiquement, génétiquement mais peut être pouvez vous passer outre et désirer un enfant qui ne viendrait pas de votre corps mais plutôt de votre coeur.
Je pense bien entendu à l'adoption, qui emprunte exactement les mêmes mécanismes que la grossesse psychique ressentie par les femmes enceintes. Cela vous mettrait à "égalité" avec votre compagnon.
Je reçois des couples qui ont adopté, ils ressentent les mêmes sentiments que des couples dits plus "classiques", vis à vis de leur enfant. Il est important de noter que l'adoption aura des conséquences psychiques indéniables sur l'enfant qui cherchera un jour à rencontrer ses origines, processus développemental nécessaire à la construction de la personnalité.
Si vous êtes bien entourés de professionnels aux conseils avisés sur le sujet, vous pourrez traverser cette épreuve et garantir un lien serein. Les enfants adoptés qui traversent "bien cette crise identitaire" finissent toujours par reconnaître à nouveau leurs parents (adoptants) comme étant leurs "vrais parents".
Si la question de l'adoption est impensable pour vous, il existe aussi (en beaucoup plus soft) des possibilités de parrainage d'enfants. Mais je pense que cela est hors sujet pour vous, puisque vous êtes déjà une "super belle mère" :-).
Enfin, pour la question du deuil, je répondrai comme aux internautes précédentes, le travail sur soi peut soulager, en parler aussi à d'autres femmes qui vivent la même expérience, sur des forums ou bien en groupe de parole thérapeutique.
Bonne suite..
Céline Lemesle, Psychologue
Comme votre pseudo est porteur !
La question du deuil ne peut se faire qu'en résonance avec une réelle "impossibilité" à procréer pour des raisons multiples.
L'absence de désir du conjoint ne suffit pas à évincer cette idée, qui plus est une fin en soi, pour la plupart des femmes.
Peut être vous, plus que les autres femmes, savez combien la vie est précieuse et qu'il ne faut pas en gâcher une miette.
Votre conjoint a peur, et c'est normal. Élever un bébé est stressant, surtout s'il a le sentiment qu'il devra s'en débrouiller seul du fait de votre handicap. Je pense qu'il faut davantage travailler à cette question "organisationnelle" et pratico-pratique en lui montrant dès que possible que vous assurez avec les enfants.
Les actes plus que les mots lui permettront sans doute avec le temps de modifier ses représentations sur le sujet. Ne lui en parlez plus, cela l'effraie et le braque.
Vous êtes effectivement encore "jeune", cela ne veut pas dire qu'il faut trop attendre pour autant. Peut être pensez de votre côté à une "dead Line" (un ou deux ans par exemple), à partir de laquelle il sera nécessaire de revenir concrètement sur le sujet, et ce pour ré-affirmer votre désir et (si c'est votre sentiment) votre impossibilité à concevoir votre vie sans enfant même si vous l'aimez infiniment.
Recentrez vous sur vous et sur votre énergie, rien n'est perdu, le temps est notre allié :-)
Bonne suite dans vos projets
Céline Lemesle, Psychologue
J'ai 31 ans et maman de 2 enfants 1 garçon de 7 ans et une fille de 3 ans.
Après ma sortie de la maternité j'ai rapidement éprouvé le désir d'avoir un 3 enfant.
Je suis tés proche de mes enfants et d'autant plus avec ma dernière car j'ai choisi de travailler a mi temps durant 3 ans, ce qui à créer une relation très fusionnelle avec ma fille mais aussi une présence quotidienne que mon fils a su apprécier.
Ma fille est rentrée à l'école et depuis le vide dans cette maison est pesant malgré ma reprise du travail à 80%.
Je me sens presque inutile et depuis le désir du 3 eme est revenu au galop.
Cependant je me pose énormément de questions à savoir est ce une réelle envie?
Est le fait de vouloir un autre bébé à materné mais un jour il grandira comme mes 2 autre enfant. Et est ce que ce manque sera encore présent lorsqu'il sera grand?
Est ce raisonnable?
Bref beaucoup de questions qui me font douter.
Merci pour votre avis.
Je pense en vous lisant qu'une partie de la réponse faite à "Laurette" pourrait également vous être destinée.
On ne peut malheureusement pas toujours repousser la nature et cela aurait des conséquences graves.
Vous parlez d'un bébé qui viendrait de vous mais qui serait également "votre enfant" à tous les deux. Aussi, la question biologique l'emporte t elle sur le désir d'élever un enfant?
La parentalité n'est pas uniquement biologique. Le biologique est certes très important pour se projeter et se reconnaître physiquement, génétiquement mais peut être pouvez vous passer outre et désirer un enfant qui ne viendrait pas de votre corps mais plutôt de votre coeur.
Je pense bien entendu à l'adoption, qui emprunte exactement les mêmes mécanismes que la grossesse psychique ressentie par les femmes enceintes. Cela vous mettrait à "égalité" avec votre compagnon.
Je reçois des couples qui ont adopté, ils ressentent les mêmes sentiments que des couples dits plus "classiques", vis à vis de leur enfant. Il est important de noter que l'adoption aura des conséquences psychiques indéniables sur l'enfant qui cherchera un jour à rencontrer ses origines, processus développemental nécessaire à la construction de la personnalité.
Si vous êtes bien entourés de professionnels aux conseils avisés sur le sujet, vous pourrez traverser cette épreuve et garantir un lien serein. Les enfants adoptés qui traversent "bien cette crise identitaire" finissent toujours par reconnaître à nouveau leurs parents (adoptants) comme étant leurs "vrais parents".
Si la question de l'adoption est impensable pour vous, il existe aussi (en beaucoup plus soft) des possibilités de parrainage d'enfants. Mais je pense que cela est hors sujet pour vous, puisque vous êtes déjà une "super belle mère" :-).
Enfin, pour la question du deuil, je répondrai comme aux internautes précédentes, le travail sur soi peut soulager, en parler aussi à d'autres femmes qui vivent la même expérience, sur des forums ou bien en groupe de parole thérapeutique.
Bonne suite..</cite>
Bonsoir,
L'adoption? Ce n'est pas taboue en moi. C'est même un sujet qui a été souvent envisagé de mon côté familial. Adopter un enfant pour lui donner de l'amour et l'aider à se construire. Mais personne de mes soeurs l'ont fait car elles ont eu des enfants et la vie a fait que... Quant à moi et bien c'est un sujet que je n'ai pas abordé avec mon ami et je ne sais même pas ce qu'il en pense car nous sommes au stade où ce n'est pas l'idée. Mais adopter n'est pas quelquechose qui me rébute et qui pour moi pourrait être la solution à mon envie d'être mère. Les enfants de mon ami ont leur mère et ce qui me manque c'est ce lien. Je ne remplacerai jamais leur mère et je ne le veux pas je recadre d'ailleurs la plus petite lorsqu'elle ma dit que je suis sa maman pour de faux. une maman pour de faux n'existe pas on est maman ou on ne l'est pas. Je suis juste l'amie de son père qui s'occupe d'elle fait attention à elle et l'aide à s'épanouir et le lien affectif est créé. Il est même différent de celui que j'ai crée avec les enfants de mes soeurs et de mon frère. Il n'est pas plus fort il est différent car ses enfants font partie de l'homme que j'aime. Alors oui dans sa chair ils sont de sa chair mais je ne crois pas que j'aimerai moins un enfant venu d'ailleurs né pour être dans mes bras sans que je ne l'ai porté. Enfait parfois lorsque une femme enceinte est près de moi c'est cette sensation qui peut me manquer ce temps de grossesse, d'attente de partage avec son conjoint, avec sa propre mère. Partager encore plus avec mes soeurs. Des amis ont adopté et je vois leur bonheur mais la question ne s'est pas encore posé. Mais je sais que je la poserai si vraiment avec mon ami le désir d'avoir ensemble un enfant reste quelquechose de primordial à notre équilibre ou du moins si le désir est surtout commun. J'ai toujours refusé de faire un enfant seule contrairement à certaines de mes amies et je refuserai de vivre cette expérience de l'adoption seule car j'y vois du partage tout simplement.
Pyrenees
Bonjour
La question de la maternité est un processus qui évolue tout au long de la vie. Beaucoup de femme que je suis ont pu me parler de leur absence de désir maternel jeune puis effectivement y revenir plus tard, parfois sur le tard et parfois malheureusement trop tard (la fenêtre de procréation optimale existe jusqu'à 34 ans puis commence à décliner à partir de 35 ans, et devient très difficile passée 38-40 ans).
Si le désir maternel évolue dans le temps, il reste très personnel.
Concernant votre histoire singulière, il est probable que la réticence de votre ami soit liée au handicap de son enfant plus qu'à l'absence de désir d'enfant.
Ce type de deuil (de l'enfant idéal vis à vis d'un enfant handicapé) est très long et coûteux psychiquement. Il lui faudra sans doute beaucoup de temps pour se projeter à nouveau dans la parentalité si cela devenait votre souhait. Il devra alors dépasser ses peurs qui ont pris une Fois corps dans la réalité.
Vous sentirez en vous ce désir maternel, si il arrive et votre obsession sur le sujet déclenchera alors des discussions de fond Avec votre conjoint.
Bonne suite à vous deux.
Céline Lemesle, Psychologue
Je suis maman de six enfant, de 23 ans, puis 20, 16, 14 12 et 1 an et demi. J'ai, hélas, 52 ans, mon mari 45 ans. J'ai eu les cinq ainés très facilement, puis, à partir de 45 ans, deux fausses-couches, qui m'ont laissé obnubilée par la mort. J'ai entamé un parcours PMA à 48 ans, avec de fortes difficultés pour convaincre mon mari. De désespoir, j'ai fait une FIV avec don d'ovocyte à l'étranger, qui a réussi du premier coup. Mon sixième enfant, qui pour moi n'a aucune différence avec les autres est né très facilement, alors que j'avais 50 ans. L'accueil par les ainés a cependant été difficile. J'ai cependant peur que, dans quelques années, lorsque les ainés seront partis, cette petite reste seule entre ses parents vieillissants. J'ai parlé à mon mari d'une autre FIV-DO, pour un frère ou une soeur de son âge, la dernière, je m'y engage, et ceci s'est soldé par un refus violent. Ma santé mentale serait, selon lui, en question. Je précise que je gagne bien ma vie et qu'élever autant d'enfants ne me pose pas de problèmes d'organisation. Le mois dernier, coincidence malheureuse, j'ai fait à nouveau une fausse couche précoce, qui a réactivé la douleur. Que faire? Renoncer? J'ai peur de rester aigrie, bien qu'au bout de six enfants, ma demande puisse paraitre ridicule...Merci.
Je pense que la question de fond n'est pas tant le nombre d'enfants ou l'âge mais plutot la recherche de répétition liée à la maternité et ce que cela supporte de façon plus implicite et inconsciente.
Le désir maternel peut être multiple : certaines femmes aiment être enceintes et d'autres avoir des enfants mais pas nécessairement être enceintes..
Faire des enfants passé 45 ans repousse en effet les lois naturelles et questionne quant au sens caché de cette démarche.
Il est probable que compte tenu de ce que vous en dites, vous cherchez probablement à repousser le temps et le vieillissement qui l'accompagne.
Par ailleurs, le désir maternel et parental concerne les parents et non les enfants. Ce n'est pas pour les enfants uniquement (donner un frère ou une soeur à votre petit dernier issu d'un don) que vous souhaitez en avoir d'autres, je pense plutôt que vous avez du mal à vous imaginer dans un nouveau statut, celui de ne plus procréer et de materner des touts petits.
Peut être pensez vous que votre place ne peut être que là, et craignez vous de perdre votre fonction ou utilité en n'étant plus jamais Mere de très jeunes enfants qui seraient dépendants de vous.
Je tiens par ailleurs à vous rappeler ainsi qu'à tous les internautes que faire des bébés tardivement comporte des risques pour la santé de la Mere et du foetus, et effectivement il est plus difficile d'élever un enfant à 50 ans qu'à 30. C'est probablement la raison pour laquelle la nature en a décidé ainsi.
Il me paraît par ailleurs toujours préférable à ce titre d'être élevé par un parent même un peu âgé que de laisser cette responsabilité aux autres enfants de la fratrie, à la Fois pour des questions éducatives mais aussi pour des questions de places symboliques et légitimes au sein de la famille.
Enfin, les techniques médicales sont de formidables espoirs pour les couples infertiles. En revanche chaque situation est unique et est à mesurer en terme de conséquence pour la famille, et plus principalement l'enfant en devenir.
Cela pose des questions éthiques, est ce que le désir doit toujours être assouvi? Et lorsqu'il l'est, ne renforce t il pas le sentiment de toute puissance et le déni qui l'accompagne... au titre de la question du vieillissement et de la condition de mortel inhérente au statut d'être humain.. autant de pistes de réflexion qu'il me paraît nécessaire d'envisager... seule, en couple et peut être de façon plus approfondie avec l'aide d'un professionnel si nécessaire.
Je vous souhaite bonne suite.
Céline Lemesle, Psychologue
Je suis atteinte d'une maladie génétique évolutive (à gêne dominant). J'ai 36 ans et je n'ai pas d'enfant. Mon conjoint a 42 ans, 2 enfants et serait tout à fait d'accord pour que l'on ait un enfant ensemble. La maladie est transmissible obligatoirement, mais elle peut rester inactive.(il est impossible de savoir à quel pourcentage elle peut être inactive) Je ne veux pas prendre le risque de transmettre ma maladie à un enfant, cependant mon conjoint ne souhaite pas avoir recours au don d'ovules.
D'autre part, pour des raisons de santé, je vais devoir prendre un logement seule, plus près de mon travail car actuellement, j'ai 50 minutes de trajet en voiture pour aller travailler et cela n'aide pas à équilibrer mon état de santé qui s'aggrave. Mon conjoint a la garde alternée de ses enfants qui ne m'acceptent pas vraiment ; il ne peut pas s'éloigner de l'école et de l'environnement de référence de ses enfants qui ont 12 et 15 ans. Avoir un enfant dans ces conditions de vie n'est pas du tout envisageable pour moi. Et attendre que les enfants de mon conjoint soient en capacité de s'assumer seuls afin de pouvoir envisager une vie de couple adaptée à la venue d'un enfant n'est pas possible en terme de temps : j'ai 36 ans et aux vues de ma santé, je ne pourrai pas porter un enfant tardivement. Dois-je donc faire le deuil d'être un jour maman? Ca fait tellement mal... je suis perdue. Une chose est sûre j'aime mon conjoint ; mais dois-je renoncer à être maman pour autant? Pouvez-vous m'aider à y voir plus clair?
Je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire.
J'ai 36 ans, mariée et en couple avec mon mari depuis 17 ans. Nous avons 2 enfants (un garçon de 9 ans et une fille de 5 ans), une grande maison, une situation professionnelle stable. Tout va bien en apparence car depuis que ma fille est rentrée à l'école, j'ai ressenti un très fort désir d'avoir un dernier enfant avec mon mari (j'ai toujours voulu 3 enfants, sûrement parce que j'ai grandi dans la solitude étant donné que j'ai une demi sœur beaucoup plus âgée que moi). Mon mari ne veut pas entendre parler de ce dernier enfant. Pour lui la famille est au complet (en plus nous avons un gars et une fille) et nous sommes heureux comme ça. Il travaille beaucoup (électricien à son compte), sans
J'ai 38 ans, je suis de nouveau célibataire et un gros coup de blues m'empare... je dois faire fasse à mon deuil de maternité : être mère, porter un enfant et lui transmettre l'amour que je n'ai pas ressenti de mes parents.
Un autre fantasme est aussi très lié à ce deuil de maternité, celui d'être heureuse avec quelqu'un. Construire une relation complice, aimer et se sentir aimer est difficile pour moi malgré mon investissement, mon travail psychologique et l'énergie mis en oeuvre pour m'ouvrir, modifier mes schémas, regarder le monde et moi même de façon bienveillante.
J'aime ma vie, je me sens bien dans ma peau et mes rencontres sont de plus en plus magnifiques. L'environnement dans lequel j'évolue m'enrichie vraiment.
Je me demande si seulement certaines personnes ont le droit à un amour véritable, heureux et épanoui. Et je pleurs quand je pense à ce rêve merveilleux et au fait que je ne serais peut être pas maman un jour, à la complicité mère-enfant et aux difficultés que cet être peut nous faire traverser...
Je suis devenue maman à 36 ans, après 5 fausses couches. J'avais entamé des stimulations ovariennes, et ma fille est arrivée lors d'une "pause" du traitement. J'ai donc toujours été confiante pour l'arrivée du 2ème. Or, j'ai refait une fausse couche 1an après mon accouchement (il y avait 2 foetus).
Je n'ai jamais repris de contraceptif, mais je ne suis pas retombée enceinte.. avant l'été dernier ! J'ai maintenant 45 ans, j'ai paniqué, le papa n'était pas pour, mais il était impossible pour moi de ne pas le garder.. puis finalement même issue que les précédentes grossesses. L'"évacuation" a été brutale (par comprimé à l'hôpital). Maintenant je sais que c'est terminé et je ne parviens pas à être heureuse.
Je me sens coupable de ne pas avoir donné de fratrie à ma fille, dont c'est le voeu le plus cher. Je m'en veux de ne pas avoir tenté une autre stimulation. Ce 2eme enfant, il est tjs là, c'est une fille, elle à un prénom !.. C'est comme si je n'avais pas été capable de la mettre au monde.
Je pleure souvent, je ne parviens pas à me réjouir de ma vie (qui est plutôt pas mal).. J'ai vu un psy après mon dernier "avortement", mais j'ai arrêté, j'avais l'impression de répéter 10 fois les mêmes choses et d'être incomprise. Pensez vous qu'il y a d'autres alternatives qui pourraient m'aider à avancer ?
Merci.
Je fini par me.poser la question dois je aller chercher a assouvir mon projet de vie le moteur de mon existence? Ou me ronger et regretter dans plusieurs années?
Merci
Cela fait 12 ans que je suis en couple. Nous avons 2 filles de 6 ans et 4 ans. Ça fait un moment que je pense à un dernier bébé, et depuis quelques mois ça devient obsessionnel... On en a discuté, il comprend mon envie mais il n'en veut plus, il veut évoluer avec nos filles. Ce que je comprends aussi. Mais j'y pense sans arrêt... Et même si parfois ça me fait flipper car on a un bon équilibre et j'ai eu de grosses angoisses après ma 1ère donc toujours peur de revivre ça... Mais je trouve ça si triste de passer à côté de ce bonheur, un dernier bébé. Je veux tout revivre avec mon homme, c'est tellement fort de créer un être à 2. J'ai l'impression qu'aucun projet n'est si important que celui ci et que je pourrais me concentrer sur une autre chose après cette dernière maternité. J'ai 36 ans et demi, lui 35 je sais qu'après je passe à autre chose...
Ça me tord le ventre. Il a encore dit ce midi à notre fille. Arrête de faire le bébé, j'en veux plus. Bim, prends ça, ça fait mal.
Merci
Je me présente, je m'appelle Cindy j'ai 32 ans, je suis avec mon mari depuis 17 ans. Nous avons prit une boulangerie à 2 il y a 9 ans, son projet dans lequel je l'ai accompagné, suivi, soutenu et que nous continuons encore, un travail qui nous prend beaucoup d'énergie il faut l'avouer. Nous avons eu 1 fille bientôt 7 ans et 1 garçon bientôt 4 ans.
Cela fait plus d'un an que je pense à bébé 3 mais pour lui c'est fini, il veut passer à autre chose, profiter des 2 qui sont grands et avec qui nous pouvons faire ce que nous voulons.
Pas plus tard qu'hier nous avons eu une grosse discussion, il me dit que si ça ne s'en va pas mon envie, qu'on a qu'à en faire un mais qu'il ne peux pas faire plus que maintenant... si imprévu il y a il ne gérera pas, il me dit ne pas s'en sentir capable!
Je ne veux pas d'un enfant comme ça, je veux qu'il soit voulu comme les 2 premiers... Mais le manque est tellement présent, depuis mon deuxième je travaille seulement 2 jours par semaine car nous avons choisi d'être présent pour nos enfants. J'aime tellement tout chez eux! La grossesse, l'accouchement, les bibis ou allaitement, les couches, les nuits! J'ai tout kiffé du début à la fin et je kiff encore, avec des coups durs biensur mais c'est le jeu! Je n'arrive pas à me dire que c'est fini, je ne revivrais plus tout ça, et c'est tellement dur car il me dit qu'il aimerait ce troisième bébé, et qu'il serait content d'avoir un bébé mais que les bons moments, alors je m'en sens complètement capable mais je me sentirais tellement coupable de tout gâcher dans notre couple si je viens à avoir un coup de moue! J'aimerais ne pas avoir cette envie qui me ronge! J'en pleure en vous l'écrivant, je me dis que ça passera mais j'espère toujours! Comment passer à autre chose!
Merci de me lire.
J'ai besoin d'aide pour faire mon deuil de la maternitée biologique ?
Suite à un hydrosalpingite impossible d'avoir un enfant naturellement PMA oblige donc depuis 2010 5 fiv et une grossesse précose
J'avoue c'est très douloureux mais pour continuer il faut payer donc il faut que je face mon deuil pour pouvoir avancer
J'ai besoin d'aide merci beaucoup par avance pour votre réponse
J ai 42 ans, et eu mon premier enfant spontanément à 37 ans et j ai enchaine depuis 6 fausses couches et une IMG a 5 mois. Mon mari porte une anomalie génétique expliquant ce parcours et les grossesses ne pouvant arriver à terme. Il s oppose à tout parcours PMA (en Espagne vu mon age) ( fiv dpi avec de faible chance de réussite ou dons de gamètes).
Notre couple est en crise.
Dépressive, Je suis complètement détruite psychologiquement. L acceptation m est extrêmement difficile et je n arrive pas a renoncer à ce projet de deuxième enfant que j' ai tant porte dans ma chair....
Quel chemin prendre?
Comment ne plus souffrir ?
Marie
J ai 42 ans aujourd'hui.
Un enfant de 4 ne spontanément, j avais 37 ans.
Depuis, j ai enchaine 6 fausses couches et une IMG a 5 mois. Mon mari est porteur d une anomalie génétique expliquant ce parcours et les grossesses non menées.à terme...
Il s oppose à toute tentative de PMA (en Espagne maintenant vu mon âge) (fiv dpi ou dons de gamètes qui auraient de meilleures chances de succès). Notre couple est en crise grave.
L acceptation de cette hypofertilite.venant de sa part et le renoncement de ce projet de deuxième enfant tant porte dans ma chair m est très difficile ...
Je suis en grande souffrance et détruite psychologiquement.
Quel chemin prendre?
Comment ne plus souffrir?
Je vous remercie pour votre aide!
Marie
J'ai 46 ans et je ne souhaite pas nécessairement un autre enfant biologiquement mais j'avais juste besoin de parler de mon ressenti actuel et de là où j'en suis.
Mon mari et moi nous sommes rencontrés tard (38 ans) et je n'avais pas imaginé et/ou voulu avoir un enfant sans père. Nous avons eu la chance d'avoir une petite fille à 40 ans sans aucun problème.
Après ce premier enfant, je souhaitais fortement un second enfant (j'avais vraiment dans le coeur que nous étions capables d'en élever et d'en accueillir deux). Mon mari était beaucoup plus vague sur cette question, il ne répondait pas clairement (à l'époque je lui ai mis la pression, pression que j'avais d'ailleurs moi-même avec la famille qui posait des questions, la sage-femme qui m'avait suivie pendant ma grossesse et j'en passe). Bref, après de nombreuses difficultés et crises, il a fini par me dire qu'il avait peur d'en avoir un deuxième (nous avons également envisagé l'adoption mais, voyant qu'il n'avançait pas, j'avais arrêté la procédure).
Aujourd'hui, c'est encore difficile, la sage-femme que je consulte m'a posé la question de savoir si le deuil du 2e était finalisé, je lui ai répondu oui sur le moment, mais, le jour même, la question m'est revenue comme un boomerang et c'est difficile.
Je n'envisage plus de concevoir un enfant biologiquement parlant mais j'aurais tellement aimé accueillir un autre enfant, je me sentais prête à cela, mais mon mari, me semble t-il ne l'est pas. Il suit une psychothérapie mais cela prend du temps, je pense malheureusement que c'est un temps que nous n'avons plus.
Bref, comment vivre cela plus sereinement, accepter cette situation ?
Merci pour votre réponse
Je tiens tout d’abord à vous remercier pour ce forum. Je suis contente d’être tombée dessus car je cherche une réponse depuis 6ans
Je suis maman de 2 enfants, une fille et un garçon. Beaucoup de personnes me disent que c’est une chance inouïe et je le reconnais , j’ai été chanceuse.
Mais en 2016 , lorsque le dernier a eu 2 ans , j’ai désiré un 3 eme enfant. Je suis tombée enceinte au mois d’avril 2016 , j’étais heureuse, je nageais dans le bonheur jusqu’au 26 Juin 2016 lorsque la nature a mis fin à ma grossesse. J’ai fait une fausse couche. J’ai très mal vécu cette situation
Au départ mon mari ne voulait pas d’un 3eme enfant mais il a fini par l’accepter. Lorsque j’ai perdu le bébé , j’ai été jusqu’à le rendre responsable de cette perte. Je lui ai dit que c’est arrivé parce qu’il ne voulait pas d’un 3eme enfant.
Aujourd’hui, je vis encore avec ce vide. Je suis comblée lorsque je regarde mes 2 enfants mais je n’arrive pas à sortir de ma tête l’idée que le 3eme manque à l’appel. J’ai fait cette fausse couche à l’âge de 42 ans. Aujourd’hui j’ai 48 ans et j’aimerais que la raison l’emporte, que j’admette que je ne pourrai plus avoir d’enfants et que je dois avancer sans voir le vide laissé par la perte du 3eme.
C’est difficile parfois.
Mon mari et moi sommes issus de 2 grandes familles.
Nos enfants sont souvent entourés de beaucoup de cousins et cousines. Je devrais peut être me dire qu’ils sont bien entourés.
Merci de m’avoir lue
Courage à toutes celles qui ont parlé sur ce forum.
Je tiens moi aussi à remercier pour ce forum, et pour les témoignages et analyses intéressants.
J'apporte ici le mien qui pourra peut-être aider certaines femmes à se sentir moins seules.
J'ai rencontré mon mari à l'aube de mes 40 ans. Avant lui, je n'avais eu qu'une histoire sérieuse, avec un homme qui m'avait demandé d'avorter, et qui quelques années plus tard s'était finalement senti prêt à être père, alors que je lui annonçais que je le quittais.
Quand j'ai rencontré mon mari, il avait un réel désir d'enfant, plus fort je pense que le mien. J'avais quasiment fait mon deuil de la maternité et je pensais également que je finirai ma vie célibataire. Deux ans après notre rencontre, à presque 42 ans, j'accouchais d'un petit garçon au terme d'une grossesse menée sans le moindre souci. Notre fils a aujourd'hui trois ans et il nous comble de joie. Nous voulions toutefois un deuxième enfant, et c'est là que les choses se sont corsées. Même si j'avais un âge assez avancé quand j'ai accouché du premier, nous voulions un peu attendre avant d'avoir le second. Mon mari a quatre ans de moins que moi, nous avions vécu comme deux célibataires avant de nous rencontrer et ce premier enfant, même s'il faisait notre bonheur, était aussi un réel bouleversement dans nos vies et nos petites habitudes... Quand notre fils a eu deux ans, nous avons donc essayé d'avoir le deuxième. Je suis tombée enceinte très rapidement, mais, quasiment à la fin du premier trimestre, j'ai fait une fausse couche qui s'est très mal passée. J'ai fait une grosse hémorragie et j'ai dû être hospitalisée en urgence pour une aspiration. J'ai fait un gros malaise en arrivant à l'hôpital et j'ai cru que ma dernière heure était arrivée. Cela ne nous a pas empêché de vouloir réessayer. J'ai refait depuis deux fausses couches, sans connaître les mêmes complications que pour la première. Même si "physiquement", je me porte bien, psychologiquement, tout ceci m'a beaucoup affectée. Pour ma dernière fausse couche, qui est toute récente, j'ai dû poireauter une heure devant les portes des salles d'accouchement avant d'être reçue par la gynécologue de garde. J'ai croisé trois couples qui venaient pour accoucher, ça a été très dur d'être confrontée en direct à tout ce que j'étais en train de perdre. Avec mon mari, nous avions fixé une date limite à nos tentatives de deuxième enfant, à savoir mes 45 ans, que je vais fêter dans deux mois. Autant dire que nous n'essaierons plus et qu'il me faut faire le deuil d'une nouvelle maternité.
Cela ne m'est pas facile car les différents praticiens me renvoient systématiquement à mon âge avancé. En lisant les différents commentaires ici je me rends compte toutefois que mon souhait d'un deuxième enfant est peut-être plus complexe qu'il n'en a l'air. L'an dernier, l'une de nos amies a donné naissance à des jumeaux alors que les médecins la disaient stérile, et cette année, une de nos amies qui a la quarantaine passée et qui a connu de grosses difficultés pour tomber enceinte, va finalement bientôt donner naissance à son second enfant. A presque 45 ans, ce n'est pas simple de me dire que, pour ma part, je n'arriverais pas à défier les lois de la nature et à avoir ce deuxième enfant que mon corps, clairement, ne veut plus porter. Je suis à la fois triste, mais aussi un peu soulagée, car ce deuxième enfant, ça aurait aussi été un nouveau chamboulement dans notre vie à trois. Nous avons mis beaucoup de temps à trouver notre rythme de croisière. Notre fils est super et tout se passe bien, est-ce qu'au fond je ressens vraiment le besoin de changer les choses?
J'ai essayé d'aborder le sujet de l'adoption avec mon mari, mais il n'est pas très motivé et je ne suis pas sûre de l'être beaucoup plus que lui.
Avoir lu tous les témoignages ici me permet de me sentir un peu moins seule, et aussi un peu moins nulle, parce que les fausses couches à répétition m'ont vraiment donné la sensation d'être un peu une incapable. Je me rends compte aussi que le deuxième aurait été un moyen de me prouver que je n'étais pas "si vieille que ça", alors qu'il n'y a pas de honte à prendre de l'âge et à franchir certains caps.
Courage à toutes celles qui liront ces mots et qui se trouvent dans une situation similaire. Vous n'êtes pas seule(s)!
Merci pour votre témoignage. La première chose à élucider concerne l’origine de l’addiction de votre conjoint.
L’alcool est généralement utilisée de façon palliative aux angoisses et permet de supporter l’existence et la menace qu’elle peut susciter, du fait bien souvent d’un conflit psychique porté par une hypersensibilité émotionnelle et/ ou sensorielle.
Votre désir est par ailleurs très légitime et le temps en effet compté pour les femmes, désireuses d’avoir un enfant. Cette situation est très anxiogène et déséquilibrante pour vous.
Votre conjoint, sans le vouloir, ni probablement le savoir, vous plonge dans une impuissance probablement vécue de façon intolérable pour vous, en vous privant de cette seconde maternité.
Parallèlement, il me semble évident, à vous lire, que votre désaccord de fond joue également sur l’anxiété de votre conjoint, et sur sa recrudescence d’alcool pour tenter de l’apaiser.
Dans ces conditions, face à un tel antagonisme entre vous, il serait préférable d’en parler en Therapie de couple.
Si votre souhait ne peut aboutir, vous aurez au moins pu parler avec votre conjoint de votre désir, de l’importance qu’il revêt pour vous et peut-être lui pardonner s’il vous dit ne pas s’en sentir la capacité.
Votre désir de maternité ne doit pas vous faire pour autant perdre de vue le bien être de ce futur enfant, si les conditions étaient réunies pour ce projet dans l’avenir, ni de votre fils et vous deux.
Vous formez une famille, il existe des fragilités de part et d’autre que ce conflit réactive et la parole permettrait de le mettre en lumière au regard de l’un comme de l’autre.
Je vous souhaite tout le courage nécessaire pour traverser cette intempérie. J’espère qu’elle vous permettra de mieux communiquer avec votre conjoint dans tous les cas.
Bien à vous
Céline Bidon-Lemesle
Psychologue Clinicienne
Neuropsychologue
Formatrice
Cabinet de psychologie
3 rue Lucien Sampaix
75010 Paris
06.19.43.68.37
www.accueilpsy.fr
Céline Lemesle, Psychologue
Je vous remercie pour la création de ce forum, car j'ai lu avec beaucoup d'attention (et d'émotion) votre article sur le deuil de la maternité il y a quelques mois, et je ne savais pas qu'un forum prolongeait la thématique. Je remercie aussi toutes les femmes qui ont contribué à cette discussion, car leurs témoignages me réconfortent un peu dans la solitude que j'éprouve sur cette situation.
C'est la première fois que je pose ce ressenti par écrit.
J'ai 35 ans et deux enfants, qui sont arrivés par "miracle", c'est-à-dire que les médecins nous avaient prédit le recours à la PMA compte tenu du parcours médical de mon mari. On ne s'était donc jamais vraiment autorisés à questionner notre désir d'enfant à tous les deux, car on savait que le parcours de PMA serait long et difficile, et nous n'osions pas nous projeter. Quand je suis finalement tombée enceinte de mon fils, on a cru à un coup de chance et n'avons pas discuté d'avoir un autre enfant.
Malgré une grave dépression port-partum qui a duré 2 ans, le désir d'un autre enfant a finalement vivement émergé en moi. Mon conjoint était beaucoup plus réservé, compte tenu de la crise que notre couple avait traversé après la naissance mon fils. Puis, il a fini par me dire qu'il n'était pas vraiment partant pour un 2ème. Sauf qu'il s'est avéré que j'étais déjà enceinte, d'un 2ème bébé "de la chance" (je pense surtout que les médecins s'étaient montrés un peu trop catégoriques sur l'infertilité de mon mari).
Mon mari m'a martelé pendant toute la 2ème grossesse qu'il fallait que j'en profite, car ce serait la dernière, d'autant plus que nous avons eu une petite fille (donc une symétrie familiale parfaite).
Sauf que le jour même où j'ai accouché, j'ai ressenti au plus profond de moi que mon désir de maternité n'était pas pleinement réalisé. Cette seconde naissance s'est infiniment mieux passée que la première, et a involontairement "réparé" le traumatisme de la naissance mon premier enfant. Je me suis enfin sentie pleinement mère, et je pense que cela a relancé et réactivé beaucoup de choses en lien avec ce que représente la maternité pour moi (en positif).
J'ai d'abord cru que le cocktail hormonal post-partum embrouillait mon ressenti, que ça passerait avec le temps (et la réalité du quotidien). Mon mari m'a demandé de commencer à trier les vêtements de garçon dès le début de mon congé maternité, ce que je n'ai pu me résoudre à faire.
Je sens un désir très fort d'un 3ème et dernier bébé, je me projette complètement dans cette configuration familiale. Je ne peux me séparer d'aucun article de puériculture, je pleure dès que je range une taille de vêtements, alors que mon mari aimerait faire "avance rapide" sur ces années pour que nos enfants grandissent vite et soient plus autonomes.
Je sais qu'il ne voudra jamais de 3ème enfant, et cette pensée est terriblement douloureuse ; j'y pense et en pleure chaque semaine, seule. Je n'arrive pas à rouvrir franchement la discussion avec lui, car je sais que le couperet du "non" va retomber et je me dis que finalement, rien ne m'oblige me faire du mal encore plus et à entériner un deuil de la maternité dès maintenant.
Mais je suis aussi pragmatique (l'horloge biologique avance), et je vis très mal d'envisager ce renoncement essentiellement pour lui (car il n'y a pas d'autres obstacle francs, à part si le passif médical de mon mari finit par nous rattraper), alors qu'il n'en perçoit pas les implications très profondes pour moi (ce qui est normal puisque je n'arrive pas à lui parler). Dans le même temps, je sens, je sais que notre famille serait "au complet" avec 3 enfants, et que je n'aurais pas envie d'un 4ème.
Dans tout cela, l'arrivée de ma fille a quand même de nouveau fragilisé notre couple, avec la fatigue, les rythmes et ce fossé qui se creuse sur nos visions et vécus différents de la parentalité. Je sais que la phase de la toute petite enfance est délicate pour le couple, et veut garder l'espoir que l'on s'en sortira.
Mais les signes me poussent à dire que ce serait déraisonnable d'avoir un autre enfant, avec mon mari du moins compte tenu du contexte (!). Mais la raison n'a justement rien à voir dans tout ce que je ressens, et cela me fait beaucoup souffrir.
Je regrette que dans notre parcours, on n'ait jamais vraiment discuté du désir d'enfant, car on pensait que ce ne serait pas une réalité accessible pour nous, du moins facilement. Je me dis que si nous avions formulé clairement nos intentions, avec ce que l'on ressentait à l'époque, on aurait pu déceler ce déséquilibre dans le désir de parentalité et trouver une voie commune ?
J'espère sincèrement parvenir à faire ce deuil, de manière apaisée, et non "subir" ce process à cause de la volonté de mon mari.
C'est vraiment un tournant dans la vie d'une femme, mais qui peut être tellement douloureux quand ce n'est pas par choix.
Je me sens dans une impasse, et cela m'éloigne de plus en plus de mon conjoint...
Merci d'avance pour vos conseils.
Pauline