Bonjours,
nous voulions un autre enfant à 40 ans, mais sans y parvenir. Puis elle est tombé enceinte. J'ai eu une crise de panique en me disant que nous étions trop vieux, que la différence d'âge avec notre premier (8 ans), que j'avais peur de l'avenir, etc...
Ma femme, avant n'était pas très chaude, puis ensuite elle voulait le garder, moi non, puis oui puis non, enfin elle a décidé de faire une ivg médicamenteuse. Aujourd'hui je regrette énormément et voudrais en parler à ma femme (qui elle semble bien accepter la situation. elle est bien plus forte que moi...).
Je ne sais plus quoi faire et comment me comporter. J'ai une très mauvaise estime de moi, et me sent nul, j'ai des idées noires...
Je voudrais de l'aide mais sans les sempiternelles reproches qu'on me fait habituellement. merci
Comment m'assurer que mon bébé va bien dormir?
La plupart des parents se posent les questions suivantes : Quand va-t-il faire ses nuits ? Est-ce normal qu'il gigote autant quand il dort ? Et quand il dort enfin, cela ne dure que trois ou quatre heures. Du coup, je ne me repose jamais vraiment. Y a-t-il des choses à savoir pour l'aider à bien dormir ?
Publié le:
04/08/2011
Nous parlons beaucoup des femmes et bien moins des hommes qui pourtant souffrent des mêmes maux. Merci pour votre témoignage.
L'ambivalence (je veux mais j'ai peur, finalement non mais pourquoi pas.....) est un sentiment propre à l'humain. Personne ne souhaite faire d'erreur. Mais prendre une décision c'est aussi assumer de passer à une autre étape de sa vie.
Je crois qu'il faut sincèrement vous questionner sur votre désir d'enfant. Est ce à ce jour un réel désir (celui initial) ou bien au vu d'une réparation face à l'IVG qui vous fait beaucoup culpabiliser?
La réponse à cette question reste crutiale car elle conditionnera la suite de vos aventures.
Par ailleurs, j'attire votre attention sur la question de la différence d'âge entre les enfants et sur leur nombre. Car bien souvent ces questions résonnent sur l'histoire propre. En fonction de son histoire personnelle (place dans la fratrie, vécus divers et variés au niveau familial, âge des parents...) il est possible que se rejouent des enjeux inconscients. Et que certaines peurs appartiennent davantage à votre famille, au regard de la société, qu'à vous.
Je vous donne l'exemple d'un père que j'ai en thérapie pour les mêmes raisons que vous et avec lequel nous avons découvert récemment qu'il n'était pas l'aîné mais le second de sa fratrie de quatre. Le premier embryon etait issu d'une fausse couche et c'est (parmi d'autres facteurs) l'une des raisons inconscientes qui l'a poussé à demander l'IVG à sa femme lors de sa première grossesse.
Notre histoire prénatale a aussi des insidences sur nos choix et peut parfois nous pousser vers des désirs contraires voire contradictoires. Aujourd'hui ce monsieur est l'heureux papa d'un bébé de trois mois.
Je pense que le couple doit se soutenir dans l'adversité, dans l'incompréhensible et le non communicable. Votre femme semble ouverte à vous. Faites place neuve en vous au sujet de votre desir, puis parlez lui de vos sentiment, qu'elle que soit votre position.
Bien à vous
Céline Lemesle, Psychologue
Cela me fait du "bien" d ecrire.
Je tenterai ce soir une discussion avec mon epouse.
Encore merci.
Elle m'a indique que c'est trop tard et qu'on doit vivre sans refaire la même erreur que je ne serai sans doute pas à la hauteur une nouvelle fois, qu'elle s'en veut qu'elle m'en veut.
Ce qui me fait le plus mal c'est qu'elle arrive à comme si de rien n'était, tout en sachant qu'elle m'a dit qu'elle passerait 9 mois difficiles.
Que dois-je faire, laisser du temps comme si ne rien n'était, et en reparler dans quelques mois.
Comment puis-je tenir sa avoir des idées noires et ne pas faire de bêtises...
Je pense que vous avez raison sur la question du temps qui apaisera les ressentiments.
Je tenais également à vous informer que l'IVG n'était pas celui d'un bébé même si cela est très présent dans votre esprit.
A ce stade, il s'agit d'un embryon cellulaire à peine constitué.
Il me semble important de bien faire la part des choses à ce sujet.
Pour les idées noires, je pense de plus en plus que cette histoire a réactivé en vous d'autres reliquats émotionnels, de culpabilité et que la position de votre femme renforce.
Elle est blessée, d'avoir sans doute également pris cette décision. Car finalement, ce sont toujours les femmes qui décident quoi qu'on en dise ou que l'on pense. Elle préfère sans doute vous en vouloir pour mieux supporter ses propres sentiments de culpabilité.
C'est tout à fait humain ! même si ce n'est pas agréable à vivre. Vous allez vous remettre. Ne perdez pas confiance en vos ressources.
Toutefois, si vous sentez que le désarroi est trop fort, allez consulter pour vous soulager et mieux comprendre ce qui s'est joué pour vous, mais aussi au sens familial.
Prenez soin de vous.
Céline Lemesle, Psychologue