Bonjour,
Je suis en thérapie depuis longtemps. J'ai compris il y a quelque mois, que je n'avais pas résolue mon complexe d'&oeligdipe, je suis resté lié à ma mère. Je me disais à ce moment-là, que j'acceptais cette situation, je resterais comme ça. Dans la mesure où j'avais compris que certain mal être y était lié, j'irais mieux et d'ailleurs je me sentais soulagé d'un poids. Mais je me demande aujourd'hui si ce n'est pas irréversible, peut-on refaire le cheminement du complexe d'&oeligdipe en thérapie et se retrouver détaché de ma mère. Je revois ma psy que dans trois semaines, impatiente de comprendre, j'avais envie d'avoir peut-être une aide à mon questionnement avant mon prochain rendez-vous.
Cordialement.
Je suis désolée de vous répondre si tardivement, vous devez surement être sur de nouvelles questions en ce moment...
Pour vous répondre de façon plus élargie du coup, je crois que l'interêt de la thérapie est justement de laisser l'inconscient et le cheminement implicite des idées se faire, sans trop chercher à vouloir les contrôler.
Il m'arrive régulièrement dans ma pratique professionnelle de renvoyer une question au patient et que je dis adresser non pas à son conscient mais à son inconscient.
Si certains mots ou idées vous échappent, vous questionnent, encore mieux! c'est que finalement tout cela est mis au travail mais dans un temps qui diffère de celui communément admis.
Freud disait à ce titre que le temps chronologique ne correspond en rien au temps de l'incosncient.
Parfois, alors que l'on croit en tant que patient maitriser les notions évoquées, ce n'est que beaucoup plus tardivement que l'essence en est admise et comprise sur un versant plus affectif, celui la même qui donne tout son sens à la thérapie.
Pour revenir sur le Complexe d'Oedipe,pour ma part, ayant bénéficié de cet enseignement à la fac à peu près chaque année sur cinq années, je me suis étonnée moi même d'en comprendre des sens cachés et différents au gré de mon évolution tant personnelle que professionnelle, chaque fois un peu plus.
Un temps pour chaque chose, il ne faut pas précipiter ou forcer les résistances psychiques qui conditionnent notre équilibre mental.
Bonne suite dans vos investigations personnelles.
Céline Lemesle, Psychologue