Bonjour,
J'ai accouché il y plus d'un mois et depuis mon séjour a la clinique à aujourd'hui je ne me sens pas bien. J'angoisse le matin et le soir, j'ai peur de me retrouver seule avec mon bébé, je n'ai pas peur de m'en occuper car je pense faire ce qu'il faut mais j'ai peur de ses pleurs et ne pas arriver à les gérer. Je me sens débordée de toute part, j'ai un autre enfant qui a 6 ans, j'ai l'impression de ne pas arriver a gérer 2 enfants. Je pleure sans arrêt. Aidez moi, conseillez moi svp,
Plongée thérapeutique au cœur des émotions de patients Hauts Potentiels Intellectuels (HPI)
Je me suis intéressée à l’approche diagnostique (bilan), puis clinique (symptômes dans leur globalité) et thérapeutique des enfants et adultes HPI un peu par hasard au début de ma pratique, et force est de constater que ma patientèle a beaucoup évolué en ce sens ces quinze dernières années.
Publié le:
14/08/2018
Les dépressions post partum commencent généralement au bout d'un ou deux mois après la naissance du bébé. Un second pic est noté à 12 mois.
Le baby blues quant à lui débute au 3ème jour (montée de lait et chute des hormones) et finit son cycle 10 jours après.
Votre hypersensibilité montre que vous êtes très fatiguée et que vous avez du mal à retrouver votre rythme. Il est très important de dormir en même temps que votre Bebe pour récupérer et si vous allaitez, cela s'accentue encore plus.
Certains bébés sont plus faciles ou "lisibles" que d'autres. La rencontre avec l'enfant est parfois évidente et parfois plus longue à émerger.
Les pleurs des bébés ne sont que l'expression de leurs demandes multiples et non des "pleurs de tristesse" comme ce que vous devez ressentir en ce moment en vous même.
Il faut également accepter de ne pas tout comprendre et de ne pas toujours être capable de calmer son Bebe. Le soir, il est connu chez les bébés de vivre des périodes de "folie/excitation" très difficiles à réguler.
Le Bebe décharge ce qu'il a vécu dans la journée. Cela peut durer quelques minutes ou plusieurs heures pendant les premiers mois de vie, cela est très fluctuant en fonction des bébés et de leur personnalité. Dans ce cas, il faut baisser les stimuli visuels et auditifs, et être au calme en le prenant dans les bras, avec balancements doux et réguliers sans lui parler et dans la pénombre. Plus vous serez calme et accepterez ces moments, plus votre Bebe pourra de calmer sur vous et se rassurer progressivement.
Aussi, n'hésitez pas à solliciter de l'aide autour de vous:
- votre conjoint pour la nuit (biberon de lait artificiel ou de votre lait tiré en amont) pour dormir au moins six heures d'affilé. Vous pouvez vous alterner une nuit sur deux. Il existe aussi des aides à domicile avec l'association baudelocque (étudiantes sage femme qui viennent s'occuper du Bebe la nuit) voici le lien internet pour les solliciter: <a href="mailto:babysittingbaudelocque@gmail.com">babysittingbaudelocque@gmail.com</a>
- les sages femmes libérales peuvent également intervenir en journée la semaine pour parler du Bebe. Elles sont remboursées à 100% les 15 premiers jours puis avec votre mutuelle durant une année.
- si vous estimez être vraiment trop en difficulté, n'attendez pas pour consulter un psy spécialisé en périnatalité afin d'être soutenue psychiquement et comprendre ce qui fonde une telle tristesse en vous. Vous pouvez consulter en Liberal mais aussi solliciter le psy de la maternité où vous avez accouché.
- si la dépression est trop sévère et envahissante, il faut parfois accepter de prendre rapidement un traitement anti-depresseur (certains sont compatibles avec l'allaitement) et soulagent énormément. Car le but est de rester reliée à votre bébé tout en négociant un nouvel équilibre à quatre.
Votre message est un appel à l'aide qu'il faut mesurer. N'attendez pas d'être trop débordée pour consulter.
Bien à vous
Céline Lemesle, Psychologue