Bonsoir,
je vous contacte car je suis un peu perdue avec mon petit garçon Timéo agé de trois ans et demi.
Timéo est propre pour le pipi depuis l'été dernier, aucun problème pour çà. Il va même désormais sur le grand toilette comme il l'apelle.
Par contre pour les selles c'est tout autre chose.
Depuis juin nous a avons a peu près tout essayer : colères, calins,punitions, récompenses, felicitations....
Il se retient bien souvent toute la journée. Le soir il va au wc avant de se coucher, nous lui mettons la couche pour la nuit et 5 minutes après le coucher les selles sont dans la couche.
Il nous a peu près tout dit , qu'il avait peur, qu'il n'avait pas envie quand il va sur le pot le soir.
cet été je pense qu'il a fait un fécalome a cause de cela, car ses slips étaient souillés plusieurs fois par jour. Après une période de constipation d'une semaine, j'ai traité la constipation avec un suppo de glycerine et depuis plus de trace dans le slip.
Je commence à beaucoup m'inquiéter et surtout me culpabiliser à ce sujet.
En effet quand timéo a eu 2 ans nous n'avons pas attendu qu'il reclame le pot, nous l'avons mis directement dessus et je pense qu'avec l'arrivée de l'entrée en maternelle nous lui avons beaucoup ( surtout moi) mis la pression.
Il va à l'école depuis septembre et aucun accident là bas, aucun souci au niveau de la propreté si ce n'est qu'il ne fait pas de selles chez sa nourrice non plus uniquement chez nous le soir quand il a la couche.
Une collègue m'a conseillé un bon psychologue pour enfant, pensez vous que çà peut etre une bonne solution?
Par ailleurs timéo est un enfant plein de vie, très curieux et surtout avec une très bonne mémoire.
Merci par avance de votre lecture et de votre réponse.
aurélie
On ne parle pas d'encoprésie avant cinq ans chez l'enfant.
En revanche, votre enfant exprime ses peurs et agressivité avec ce qu'il pense pouvoir contrôler. Vous avez sans doute très bien cerné les problématiques de votre fils et le vécu historique qui s'y rattache.
Je pense qu'il ne faut pas "pousser" les choses, et le laisser gérer comme il le souhaite.
Quelques séances psy seront peut être nécessaires mais franchement je ne vois là rien de dramatique pour le moment.
Peut être pourriez vous lui proposer de faire dans sa couche et ensuite de déposer, avec votre aide, s'il le souhaite (il doit en décider seul!)son joli cadeau dans les toilettes et pour finir tirer la chasse d'eau, rituel qui lui permet de tout contrôler de A à Z et de l'aider à vaincre sa peur.
Je vous conseille également deux très bons livres sur le sujet: l'un pour comprendre la question anatomique: "le grand voyage de monsieur caca" et l'autre pour dédramatiser et rigoler: "de la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête".
Bonnes lectures et expériences à vous...
Céline Lemesle, Psychologue
Maman d une petite fille de 2ans et demi je me retrouve avec le même soucis n j en peux plus de ses cris pour un caca et de voir ma fille se tordre et dire non non non .
Méryl aussi a commencé vers mars 2013 a être propre du moins je pensais et en avril de retour de 5 jours chez mamie et papi est apparue ce comportement.elle croise ses jambes hurle pleure dit bobo non,elle dis j ai mal sa pique,et raconte des choses en même temps.je sais plus quoi faire , j ai egalement tout essayé , câlin félicitation colère , rien y fait.cette semaine sa grande s&oeligur âgé de 8 ans était en vacances et miracle presque plus rien comme symptôme même une grosse selle énorme même dans le pot.Sa grande s&oeligur et malade antécédents tumeur cérébrale et quelques séquelles que l on gère , comportement difficile et elle me prend beaucoup de temps avec les rendez vous hôpital.Je comprends plus rien et suis dépassée par cette situation , d autant plus qu'elle nous limite au sortie avec ses crises car elle en fait dans la rue lieu public et autres.PARTOUT .j'espère trouver un conseil de votre part , car moi je vais devenir folle sa prend mon temps et mon énergie.a ce jour j'ignore Méryl et je lui réponds fais caca et arrête d embêter tous le monde.Je suis dépassée par ma dernière, a tel point que je tiens des propos tu vas dégager chez mamie je le pense pas bien sure mais avec ma grande et sa maladie depuis 7ans, sa fait beaucoup pour une seule personne.Que me conseillais vous?Merci a vous d'avoir pris le temps de me lire.
Cordialement
delphine B
Il ne me semble pas qe votre fille présente une encoprésie structurée pour deux raisons:
- elle est très petite et comme je l'ai énoncé précedemment ce trouble peut être nommé une fois que l'enfant a environ cinq ans, en amont nous sommes toujours dans l'apprentissage de la propreté
- par ailleurs, elle utilise ce symptôme pour vous dire quelque chose de plus profond qui concerne sa place dans la famille et plus précisément dans la fratrie.
Car en effet votre petite fille n'a connu comme modèle pour s'identifier que sa grande soeur qui présente une maladie grave, votre petite a probablement le sentiment qu'elle ne peut attirer votre attention qu'en étant elle aussi malade et elle utilise alors son corps, ses selles (en d'autres termes, ce qu'elle a à disposition, et à deux ans à part les selles et la nourriture, il n'y a pas grand chose....) pour trouver une place.
Je pense que vous devriez faire une à deux consultations pour régler la situation, consultation qui aura pour visée, via un tiers, de rassurer votre petite sur le fait qu'elle va bien, mais aussi pour lui donner à voir que vous entendez son mal être et qu'effectivement pour elle aussi la situation est difficile et injuste, en ce sens qu'elle souffre d'un manque d'attention (contextuel bien sur!).
Ces indications ne visent absolument pas à vous culpabiliser, car la culpabilité ne fait que faire reculer!
Mais j'insiste sur le fait que votre fille exprime ici par son corps (comme sa soeur ainée) son malaise, elle mime la maladie en quelques sortes, de façon à être reconnue.
Il suffira sans doute d'en parler pour que les choses s'apaisent et de renforcer aussi un petit peu la relation privilégiée avec votre petite pour lui indiquer que l'on n'a pas besoin d'être malade pour être ensemble.
Bien à vous, courage!
Céline Lemesle, Psychologue